Sous convention avec le Stade Niçois Rugby depuis 1 an, le Nissa Seven tente de se faire un nom dans le monde du rugby à VII. Au terme de sa première saison, le bilan est plus que positif et le staff se projette déjà vers la saison prochaine avec ambition.
« La collaboration avec le Stade Niçois a débuté à la suite d’une rencontre avec Patrice Prévot et Régis Bauché dans le but de développer le rugby à 7 sur la Côte d’Azur. On avait l’ambition de créer une équipe de rugby à 7 dans la région car il n’y en a pas, mise à part Monaco. Le 7’s est une discipline qui est en vogue, d’autant plus qu’il est olympique depuis les derniers JO. Paris 2024 arrive à grand pas et cela peut nous aider à attirer et grandir. On s’est dit pourquoi ne pas se rapprocher du Stade Niçois ? Nous explique Maxence Picardet, président de l’association Nissa Seven et également membre de l’équipe.
Maxence, parle-nous de cette relation entre le Nissa Seven et le Stade Niçois Rugby qui existe depuis 1 an ?
On a eu cette réflexion de se rapprocher du club. On est tous de la région, quasiment tous du bassin niçois. Le Stade Niçois est le gros club jusqu’à Toulon. Lorsqu’on regarde au niveau national, toutes les équipes de Top 14 et plusieurs de ProD2 ont une équipe à 7 cela prouve l’engouement autour de ce sport. Le club a été réceptif et depuis on travaille ensemble pour performer au mieux et montrer qu’à Nice on joue bien au rugby à 15 mais aussi à 7 ! Cette convention nous permet de porter les mêmes couleurs, le rouge et le noir, d’avoir les mêmes dotations, avoir accès aux infrastructures pour s’entraîner, se déplacer… Il existe aussi un pont entre nous car certains joueurs professionnels et des espoirs se sont entraînés et joués avec nous. Ce n’est pas un simple bout de papier signé, c’est une réelle relation.
Comment s’est passée cette première saison ?
Très bien ! En France, il existe 3 niveaux : amateur, développement et élite où se trouvent toutes les meilleures équipes. Le Nissa Seven a participé au championnat du niveau développement. Pour notre première participation, on finit l’année à la 5ème place (sur 22). C’est vraiment au-delà de nos attentes, on ne s’y attendait pas du tout, on est même un peu surpris. L’an prochain, on changera d’étiquette car on ne sera plus l’équipe que personne ne connaît, on fera partie des candidats à la montée car les 2 premiers sont promus en Elite.
Vous vous êtes également exporté avec des tournois à l’étranger
Oui, on a été invité à participer à 3 tournois qui font partie des Rugby European Series, le circuit européen. On va à Amsterdam en premier et on gagne le tournoi développement ! C’était incroyable. Ensuite, on fait 2ème à Edimbourg (défaite en finale) mais on montre encore qu’on a de la qualité. Ensuite le troisième, on est invité en Angleterre à un tournoi au niveau Elite. Ce n’est pas notre niveau habituel donc on allait dans l’inconnu mais au final on s’en sort très bien puisqu’on termine à la 8ème place avec des scores toujours serrés. Par exemple on perd contre le futur finaliste seulement 7 à 5. On a pris de l’expérience du haut niveau sur ce week-end.
Parle-nous du groupe, d’où viennent les joueurs ?
80% du groupe est issu du bassin niçois. Dans le rugby à 7, on a le droit de jouer avec des joueurs venant d’autres clubs, donc le groupe est constitué de garçons venant de clubs différents : Nice, Monaco, Grasse ou encore Saint-Laurent-du-Var. On a une petite vingtaine de joueurs qui compose le groupe, et on part en tournoi à 13. On est l’équipe qui fait le moins tourner car on préfère donner priorité aux joueurs qui sont assidus et impliqués à 100%, ceux qui viennent toujours à l’entraînement. On a fini la saison sur les rotules car on a beaucoup enchaîné, par exemple on a joué 6 week-ends consécutifs, c’est beaucoup même pour un groupe où la moyenne d’âge est de 22/23 ans.
Et le staff ?
C’est important de parler d’eux car ils nous suivent et font plus que partie du projet car c’est grâce à eux que l’esprit de Nissa Seven perdure. Jeremy Benstaali, ancien joueur et éducateur du Stade Niçois, qui connaît très bien le club et son environnement est notre Manager. On est également suivi par Jérémy Aicardi, ancien international français à 7, et actuel head coach du MR7 il nous aide beaucoup, d’ailleurs il était avec nous en Angleterre. Ensuite, on a des kinés/osthéos : Brice Dehu, Benjamin Mouron et Hugo Spinelli qui suivent les joueurs et qui font le travail de l’ombre au combien important pour supporter la charge des entraînements et les enchaînements des tournois. Enfin, on met un accent important sur la communication. Adélia Chaieb est en charge de toute la partie réseaux sociaux en binôme avec notre monteur/vidéaste FRK Visual qui fait un travail d’une qualité comme peu sont capables. C’est toute une équipe qui nous suit et nous aide avec autant de passion que d’implication.
Après cette première saison réussie, quelles seront les ambitions pour l’an prochain ?
Elles sont plutôt claires : monter en Elite. On participera à moins de tournois à l’étranger pour se concentrer sur le circuit français. Le groupe sera agrandi car grâce à nos résultats et à notre partenariat avec le Stade Niçois, de plus en plus de joueurs souhaitent nous rejoindre. La saison prochaine, le groupe sera composé de 25 joueurs. On débutera la saison tôt avec un tournoi en décembre du côté de Dubaï (28 novembre au 4 décembre). Pour une aussi jeune équipe c’est presque une première et un immense défi à relever. Une expérience incroyable.
Et puis, l’association et le Stade Niçois Rugby ont des projets en commun non ?
Oui, on travaille principalement sur deux projets. On aimerait créer un tournoi de rugby à 7 Elite à Nice, aux Arboras. C’est dans les petits papiers, l’idée serait pourquoi pas d’accueillir une étape du circuit masculin et féminin chez nous. Ce serait une première dans l’histoire du rugby à 7. Ensuite, le second projet est validé : le Nissa Seven se conjugue aussi au féminin. Une équipe féminine de rugby à 7 verra le jour. Il y a une forte demande ainsi que de la qualité donc pourquoi pas ?
Issa Nissa !