Joueur d’expérience passé notamment par Vannes où il a joué plusieurs saisons en ProD2, Sunia Vola est actuellement dans sa troisième année sur la Côte d’Azur. Non épargné par les blessures en début de saison, le solide pilier gauche, arrivé d’Oloron-Sainte-Marie en Fédérale 1, enchaîne les apparitions dans la première ligne niçoise. Le Fidjien revient avec nous sur les deux points du match nul acquis à Albi, le prochain adversaire le VRDR et aussi de son arrivée en France il y a maintenant plus de 8 ans.
Un retour sur le match nul à Albi ?
Pour moi, il s’agit d’un des meilleurs matchs de l’équipe à l’extérieur, peut-être même le meilleur. On était présents dans le combat et dans l’état d’esprit. Il nous manque encore beaucoup de choses, comme de la maîtrise mais en général c’était bien. On a été dominés sur les bases du rugby, on n’a pas été très performants sur les mêlées et les ballons portés mais on a su rectifier et compenser en déplaçant le ballon rapidement vers les extérieurs.
Ce résultat est plus une déception ou une « victoire » ?
Je suis un compétiteur, dans ma tête je veux tout le temps gagner mais sur ce match on va se satisfaire du nul. En plus, Albi n’avait jamais perdu à domicile donc on est la première équipe à prendre des points chez eux. Bon pour la confiance ? Oui c’est important pour nous car on travaille beaucoup la semaine pour être prêt le week-end. À Dax on perd à la 86ème minute et là on marque à la 82ème, ça veut dire beaucoup de choses. Le groupe entier a décidé d’aller en touche pour tenter de marquer cet essai. Tout le collectif est sur la même longueur d’onde.
L’équipe reste sur 4 défaites consécutives face à Valence-Romans, comment aborder cette rencontre ?
Valence-Romans est une très bonne équipe avec de grands joueurs. On a cette image d’équipe très organisée mais tout est possible. Il faudra prendre la possession du ballon et mettre notre jeu en place. Au match aller, on a été en place et on a fait mal (défaite 26-23). Il faudra être vigilant car ils sont très efficaces et pragmatiques. C’est un grand défi. On est prêts à gagner ce gros match, c’est comme une finale. Si tu gagnes, tu remontes au classement mais ça peut être aussi un déblocage. On a perdu 4 fois contre eux, c’est le moment de les battre.
C’est ta 3ème année à Nice, comment juges-tu ton évolution au club ?
La 1ère saison a été incroyable au niveau sportif, on est passés très très prêt de la consécration, c’est dommage. L’an dernier, c’était plus compliqué, personnellement j’ai enchaîné pas mal de pépins au genou. Cette année c’est un peu les montagnes russes, il y a des hauts et des bas. Il n’y a pas de secrets, il faut travailler dur pour réussir. Cette année le groupe est de qualité, tout est possible, on est encore dans les clous.
Parle-nous de ton parcours pour arriver ici à Nice…
J’ai découvert le rugby très tôt aux Fidji. C’est une forme de religion là-bas. J’ai beaucoup joué à 7 avant de découvrir le rugby à 15 au centre de formation. J’ai participé à deux Coupes du monde U20 (2012 et 2013) et notamment en 2013 en France, à Vannes. Juste après je signe dans une équipe de fédérale 3, Auray, qui est à 10 minutes de Vannes. Je suis en famille d’accueil pendant plusieurs mois avant d’avoir mon propre logement, ça facilite mon intégration dans un nouveau pays et un nouveau climat. Ensuite je signe à Vannes où je reste plusieurs années, on monte en PROD2 dès la première année. J’en garde un excellent souvenir car ce sont mes premiers pas dans le rugby français mais c’est aussi là où j’ai rencontré ma femme et où mon premier fils est né. Ensuite je pars pour Oloron en Fédérale 1 mais le Covid arrive, le championnat s’arrête et le Stade Niçois m’appelle et je n’hésite pas. 3 ans après, c’est comme chez moi.
Un mot sur l’équipe nationale de Fidji dans cette année de Coupe du Monde
C’est toujours une équipe qui fait des surprises. Elle a beaucoup progressé comme la Géorgie ou l’Italie. J’espère qu’ils feront une belle Coupe du Monde et pourquoi pas sortir de la poule (avec notamment l’Australie et le Pays-de-Galles).