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Formé au Stade Niçois puis parti découvrir le haut niveau à Clermont et Provence Rugby, Dorian Lavernhe a toujours suivi l’actualité de son club. Revenu sur les terrains de ses débuts, le demi d’ouverture a vécu une première partie de saison compliquée mais revient en forme à l’aube du sprint final. Dorian se livre sur ces moments de doutes, la défaite du week-end dernier à Cognac et aussi le match en retard à Valence-Romans.

  • Dorian, revenons sur le match du week-end dernier à Cognac, comment expliques-tu cette nouvelle défaite face à une équipe du bas de tableau ?

C’est très frustrant. On a une fâcheuse tendance à se mettre au niveau des équipes contre qui on joue. On perd à Dijon, à Bourgoin et à Cognac qui sont en bas de classement mais à l’opposé, on bat les 3 premiers Massy, Soyaux et Albi. C’est difficile à expliquer, je pense qu’on aborde mal les rencontres au niveau psychologique. Se voir trop beau ? Non je ne pense pas, peut-être qu’inconsciemment on se dit que ce sera moins dur que la semaine précédente alors que c’est le contraire. Peut-être qu’on a un manque de maturité sur ces matchs-là, il faut avoir cet état d’esprit « tueur ».

  • Sur ce match précis, l’équipe débute pourtant très bien …

Oui on fait un bon début de match. On marque deux essais rapidement et on mène 15-0 à la 20ème minute. On impose notre rythme, on garde le ballon pendant une bonne partie mais ensuite on fait des fautes et on les laisse espérer. On doit « tuer » le match plus rapidement en marquant le 3ème essai. Ensuite on baisse de rythme, on enchaîne les fautes au sol et on se met en danger. Ils retrouvent de la confiance avec l’apport du public et le fait qu’ils jouent le maintien, ça les galvanise.  Une explication sur le trop de fautes ? Pas vraiment, quand on impose notre rythme et surtout quand on porte le ballon, on fait peu de fautes dans les rucks mais dès qu’on recule c’est l’inverse. On subit donc on est en retard dans les rucks et l’arbitre siffle.

  • Ce week-end l’équipe se déplace à Valence-Romans pour le match en retard, qu’attendre de cette rencontre ?

C’est un match très important. On est amené à les retrouver en phase finale si on finit dans les 6. Ils nous ont battu aux Arboras lors de la 1ère journée donc il y aura un peu un esprit revanchard. Ce sera un gros match parce que c’est une équipe un club qui connait l’exigence de la ProD2. Ils voudront gagner pour conserver leur 3ème place et même se battre pour la 2nde. Ce genre de rencontre est importante car on peut prendre un ascendant psychologique si on les bat chez eux. Comptablement parlant, une victoire là-bas serait également un gros pas vers les phases finales. On fera le déplacement avec de l’ambition et reprendre de la confiance.

  • Tu as vécu une première partie de saison compliquée, comment as-tu vécu cette période ?

C’était une période compliquée. C’est extrêmement frustrant de ne pas pouvoir jouer. Psychologiquement c’est dur mais j’en ai beaucoup parlé avec mes proches. J’ai continué à m’entrainer dur pour aider l’équipe au maximum à remplir les objectifs du club. J’ai essayé de voir les choses d’une autre manière, il faut mettre sa frustration de côté, moins se prendre la tête et prendre du plaisir. Je me donne à fond aux entrainements pour retrouver du temps de jeu. Je suis rentré face à Massy à l’aile, un poste inédit pour moi mais l’essentiel, c’est l’équipe et le club.

  • Tu as connu le club jeune avant de partir pour Clermont et Provence Rugby, comment juges-tu son évolution ?

J’ai quitté le club alors qu’il était en Fédérale 2, aujourd’hui il se bat pour une montée en ProD2. J’ai toujours suivi ce club, ses résultats et son évolution. Aujourd’hui il y a une vraie structure professionnelle, les catégories jeunes jouent dans les meilleurs championnats nationaux. A l’époque, on espérait voir Nice au plus haut niveau et là, ce rêve utopique est en train de devenir réalité. On sent vraiment un engouement autour du club. On nous pose des questions, ça parle beaucoup sur les résultats du Stade Niçois. Il faut faire parler le terrain.