Le demi-mêlée démarre sa 3ème saison sur la Côte d’Azur avec appétit et ambition. Après la défaite à Soyaux-Angoulême, Paul revient avec nous sur la rencontre, le premier bloc et la venue de Bourgoin ce samedi, un club qui ne lui est pas inconnu.

Paul, premièrement revenons sur la rencontre de vendredi dernier face à Soyaux-Angoulême (27-10), à froid, comment analyses-tu le match ?

Le constat est clair : on a joué une mi-temps sur deux. Lors des 30 premières minutes on a été bons. Il y avait du rythme, on a été réalistes et pragmatiques. À chaque incursion chez eux, on scorait. Puis on a baissé d’intensité et on a payé cash. On a subi la seconde période, les deux cartons jaunes nous ont couté cher avec 2 essais encaissés. C’est vraiment dommage parce que le pack était en forme. La mêlée et la touche étaient performantes.

5 cartons (4 jaunes + 1 rouge) en 4 rencontres, l’équipe est très indisciplinée depuis le début de la saison, comment l’expliques-tu ?

Quand on regarde les statistiques avec attention, on remarque qu’on est à moins de 10 fautes par match, c’est peu, on est dans les standards de la Nationale. En revanche, les fautes on les fait dans notre camp et on en paie les conséquences. C’est vrai que 5 cartons en 4 matchs c’est trop. Comment je l’explique ? Difficile à dire, peut-être un surplus d’envie ou d’énergie. On a aussi un jeu basé sur le contact avec une défense sur l’homme donc la marge d’erreur est fine. Cette semaine, on a beaucoup travaillé le placage aux jambes pour éviter de se faire encore pénaliser pour placage haut. Je pense qu’on n’a pas encore trouvé ce repère défensif dans le placement et c’est normal. On a eu beaucoup de départs et d’arrivées donc il faut retrouver ce lien entre nous qui ne se construit pas en seulement 2 mois.

Depuis le début de la saison, les observateurs remarquent que la ligne de trois-quarts a plus de mal à faire la différence que le 8 de devant, est-ce aussi ton ressenti ?

Oui et non. On a eu beaucoup de changements à des postes clés à l’intersaison, je parle notamment du demi d’ouverture. C’est sûrement le poste le plus important dans la gestion du jeu. On a 2 joueurs qui sont arrivés (Dorian Jones et Dorian Lavernhe) donc il faut du temps pour trouver les repères. En plus, Dorian Jones s’est blessé donc on prend un peu de retard mais on travaille dur. On manque aussi de confiance donc on commet quelques erreurs, le travail va nous faire régler les choses. Et les autres équipes ne nous attendent plus, ils montent vite pour bloquer nos ballons.

Personnellement, tu enchaînes les apparitions depuis le début de la saison, comment te sens-tu ?

Je me sens bien, en forme. J’ai eu un pépin au dos lors de la fin de la préparation donc j’ai raté le premier match mais depuis je prends le rythme. J’ai la confiance du staff et du groupe donc je donne mon maximum pour aider l’équipe. Cette année la concurrence est rude au poste de demi-de-mêlée avec Agustín Ormaechea qui a de l’expérience de la ProD2 et Hugo Verdu qui a joué en Top14 l’an dernier. C’est de la bonne concurrence puisqu’on se donne à 100% aux entraînements. On a des profils différents mais complémentaires donc c’est bénéfique à l’équipe.

Samedi le Stade Niçois affronte Bourgoin, une équipe que tu connais bien mais qui vit un début de saison compliqué…

Oui j’ai eu la chance de jouer à Bourgoin durant 1 année donc je connais les ambitions, le caractère et l’état d’esprit du club. Ils ont un début de saison chaotique avec cette 14ème et dernière place mais ils viendront avec le couteau entre les dents. C’est une formation dure sur l’homme qui aime le combat, ils nous imposeront un vrai combat dans les rucks et en conquête. Il va falloir être prêts mais on va se concentrer sur nous-même. On doit mieux faire dans le contenu et surtout gagner pour se rapprocher du Top6. C’est quasiment victoire obligatoire. On ne peut pas se permettre de perdre une deuxième fois à domicile.