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Joueur d’expérience passé par 8 clubs dans sa carrière professionnelle, Mathieu Lorée a débarqué sur la Côte d’Azur cet été en provenance de Valence-Romans. Le demi-de-mêlée, qui a notamment joué en Top 14, ProD2, Coupe d’Europe, Fédérale 1, Nationale, a décidé de tenter le pari niçois en apportant toute son expérience du haut niveau. Ancien international algérien, Mathieu revient avec nous sur le succès acquis à Rennes, sur la belle série de 3 victoires consécutives mais aussi sur son rôle auprès des jeunes de l’effectif. C’est la rencontre d’avant-match.  

Mathieu, petit retour sur le difficile succès à Rennes, plus que prévu ? 

C’était un match très compliqué, le score en est la preuve. Rennes était dans une situation compliquée, ils avaient besoin d’un résultat pour prendre des points et se donner de l’air au classement donc le décor était planté. On s’attendait à un match âpre. Il l’a été pendant toute la partie car il n’y a jamais eu un réel écart au score donc il y avait une certaine tension. On a su rester dans le cadre que l’on s’était fixé même s’il y a eu encore quelques pertes de balles. On a beaucoup défendu c’est vrai mais on n’a jamais craqué, c’est positif. La victoire est importante comptablement mais ça permet surtout de poursuivre cette dynamique. 

Dans le contenu on a senti une défense niçoise imperméable et une attaque tranchante … 

C’est vrai que la défense est un point positif assez récurrent depuis le début de la saison. On est une équipe difficile à attaquer. Défendre tous ensemble, c’est ce qui fait notre force. Maintenant on l’a déjà dit, il faut qu’offensivement on arrive à enchainer les temps de jeu. Il faut garder ce socle défensif mais pas s’appuyer que sur ce point fort, il faut ré-inverser cette pression avec la balle et être plus acteur. On marque un essai mais on doit plus capitaliser car on réussi à breaker plusieurs fois mais le soutien arrive tardivement ou on tente une passe impossible. La clé, c’est conservation et enchainement. On perd trop vite le ballon. Ce sont des détails à régler.  

Cette victoire permet à l’équipe d’enchainer un 3ème succès, une première dans la saison. Ça doit faire du bien aux têtes… 

Aux têtes oui, surtout après le début de saison compliqué mais surtout au classement ! Comptablement ça nous permet de rester collés au top 6. On n’est pas loin derrière mais il faut continuer à enchainer face à Hyères et Narbonne pour passer les fêtes dans ce top 6.  

Hyères-Carqueiranne ce weekend à la maison, à la fois un derby mais aussi une revanche après les deux défaites lors de la préparation …

Dans ce championnat aucun match n’est facile et là en plus ce sera un derby pour une sorte de suprématie régionale. Ils ont perdu de peu face à Narbonne et viendront avec les crocs. C’est toujours un parfum particulier. C’est une équipe dure sur les fondamentaux et dans le combat. A nous de faire un match sérieux. L’atmosphère sera particulière car les supporters adverses seront là mais ça fait partie de la vie d’un rugbyman. Ce sont des matchs intéressants à jouer, comme les phases finales. 

D’un point de vue personnel, tu alternes entre la mêlée et l’ouverture, quel est ton poste de prédilection ?

J’ai toujours joué demi-de-mêlée mais cela fait quelques années que j’alterne avec les deux postes. C’est une forme de polyvalence qui peut aider l’équipe en cas d’absence à un des deux postes. Avec Hugo Verdu on est pareil, lui aussi joue 9 et 10. On essaye de switcher pour essayer de trouver un équilibre. On arrive à se compléter. On doit être à l’affut de tout, être les influenceurs du jeu. On régule le jeu, on l’accélère, on annonce des combinaisons. On décide du jeu.  

Voilà 6 mois que tu es arrivé à Nice, quel regard portes-tu sur le club ?  

Déjà lorsque j’étais à Valence-Romans j’avais l’image d’un club ambitieux, qui veut monter. Ils ont atteint les phases finales lors des 2 dernières saisons sans malheureusement franchir le pas. Le jeu proposé m’a également attiré l’œil. Nice est une équipe joueuse avec du mouvement, des relances et du combat. Je suis arrivé ici et j’ai remarqué que le cadre était très sympa, les infrastructures aussi. Le Stade Niçois a sa place en haut. Il faut qu’on continue de travailler tous ensemble pour permettre au club de franchir cette étape.  

Tu as aussi un rôle de joueur d’expérience avec les jeunes. Que penses-tu de cette jeunesse ? Le club compte sur eux, mise sur eux et c’est normal. On est plusieurs joueurs avec de l’expérience donc on essaye de les conseiller au mieux avec un accompagnement au quotidien pour les aider à progresser. On a vu plusieurs jeunes intégrer le groupe, je pense à Hugo Martin ou Louis Peutin mais il y en a d’autres aussi comme Nicolas Davisseau. C’est l’image du club aussi, tout comme le centre de formation. Je les vois souvent s’entrainer ou je vais de temps à temps les voir jouer. Le club investit dans la formation et c’est bénéfique pour l’équipe première.  

Issa Nissa