Le Stade Niçois est heureux d’annoncer l’arrivée de Mariano Taverna au poste d’entraîneur des avants de l’équipe professionnelle. Mariano succèdera à Sébastien Bruno et épaulera donc Alexandre Compan dans la gestion de l’équipe pour la saison 2023/2024. Rencontre avec le nouvel homme fort du pack niçois. 

  • Mariano, raconte-nous ton parcours ? 

J’ai débuté le rugby à 8 ans dans mon village, San Vicente, situé au centre de l’Argentine, vers La Pampa. Je suis tombé amoureux de ce sport qui, à l’époque, n’était pas très connu. J’y ai joué jusqu’à mes 18 ans mais c’est un tout petit club, il n’y avait pas d’équipe sénior donc j’ai dû partir pour continuer à jouer. Je suis parti faire mes études à la faculté de Santa Fé dans le domaine de l’ingénierie industrielle. Après mon diplôme, en 2006, je rejoins Buenos Aires pour y découvrir le haut niveau. Je passe 6 ans dans l’un des clubs les plus reconnus de l’élite argentine, San Isidro. À 30 ans, je souhaite découvrir autre chose et avec ma femme on décide de partir pour la France. On arrive à Bédarrides où j’apprends le français et la culture de ce nouveau pays. Deux ans après, je pars pour Aubenas et j’y finis ma carrière après avoir joué 6 saisons. J’ai notamment eu comme partenaire deux anciens Niçois, Jeremy Malavard et Guillaume Guarese.  

  • En 2018, tu finis ta carrière de joueur et tu passes entraineur, comment s’est passée la transition ? 

Dès que j’arrive à Aubenas, je coache l’école de rugby, les M14, les M16 et les M21. J’étais joueur et à côté, je passais mes diplômes d’entraîneur. Lors de ma dernière année, j’entraînais les espoirs du club et j’intervenais au centre de formation avec Jérôme Cassus. C’est un métier où il faut du temps. En 2018, les dirigeants d’Aubenas me proposent le poste d’entraîneur, c’était une opportunité pour moi, mais également pour eux. J’ai donc lâché mes crampons pour l’ordinateur.  C’était une très belle expérience, un apprentissage express car je n’avais pas le temps. Il fallait maintenir le club en Fédérale 1 et on a fini 3ème de la poule, on bat notamment Narbonne. C’était une bonne première expérience. La deuxième année, on est pas mal, on vient battre Nice sur son terrain. En Nationale, en 2020, c’est plus compliqué, on descend directement. 

  • Comment es-tu arrivé à Bourg-en-Bresse ? 

J’arrivais en fin de contrat à Aubenas, j’avais enchaîné 6 ans en tant que joueur et 3 ans comme coach, je voulais découvrir autre chose. À ce moment, Bourg-en-Bresse cherche un entraîneur des avants et je rencontre le manager pour discuter. C’est un gros apprentissage, car la ProD2 c’est très compliqué. On rate le maintien de peu, mais ça donne envie d’y retourner, c’est un championnat passionnant. Ensuite, on est arrivé à la fin d’une histoire. J’avais besoin d’un projet différent. 

  • Pourquoi avoir décidé de rejoindre le Stade Niçois ? 

Alexandre Compan m’a appelé, on a beaucoup discuté et ça a matché tout de suite. On a la même vision du rugby et du management. Je cherchais un club à fort potentiel et avec de l’ambition. Je retrouve tout ça au Stade Niçois, ça m’attire beaucoup. C’est un gros défi. Je suis un jeune coach ambitieux, le club a un bel avenir. Cette saison, malheureusement le début a été compliqué mais ils ont bien rectifié le tir. Ils échouent à quelques points de la qualification mais il y avait la place. 

  • Que veux-tu apporter à ton pack ? 

Avec ma formation argentine, j’ai forcément cette ambition de dominer le pack adverse. On dit souvent que les avants ont un match particulier à jouer, c’est une confrontation directe avec le pack adverse. Je veux qu’on soit dominant physiquement et psychologiquement. La conquête est ultra importante, j’ai envie d’apporter cette « grinta », cette envie de battre l’adversaire avec un bon esprit et un collectif. Je suis un manager qui aime être sur le terrain avec ses hommes. Je ne viens pas pour révolutionner le jeu niçois, je veux m’appuyer sur l’identité du club et du travail effectué ces dernières années. Nice a cette image d’équipe dure, solide et compacte. Il faut garder cette identité et accentuer le travail. Je viens apporter mon savoir à ce club. 

Bienvenue Mariano ! 

Issa Nissa