Arrivé sur la Côte d’Azur durant le mois de février, Louis Vincent a connu son premier match sous les couleurs niçoises lors de la réception de Cognac. Fils de rugbyman, il découvre le rugby dès son plus jeune âge dans la banlieue parisienne où il débute son histoire d’amour avec le rugby à Argenteuil, Courbevoie, Massy ou encore au Stade Français. En 2021, Louis prend la direction de Montauban, en ProD2, pour gagner de l’expérience à travers un prêt. Le natif de Colombes décide de rejoindre le Stade Niçois durant la saison. Après une petite période d’adaptation, Louis est prêt à aider son équipe à bien finir la saison et se projette déjà sur la saison prochaine.
- À froid, quel sentiment as-tu après la non-qualification pour les phases finales ?
C’est un peu dur pour moi d’avoir un avis tranché car je suis arrivé il y a seulement deux mois. Mais oui on est forcément déçus de ne pas remplir cet objectif qu’on avait tous mais maintenant il faut bien finir la saison et se fixer un nouvel objectif pour cette fin de saison. C’est dommage car ça ne se joue pas à grand-chose, seulement à quelques points. Il faut en tirer des leçons pour ne pas reproduire les mêmes erreurs.
- Qu’a-t-il manqué selon toi ?
C’est difficile à dire. La fin de saison est plutôt bonne car on gagne à domicile et on gratte des points à l’extérieur même si la physionomie de certains matchs nous empêche de l’emporter. Avec des si, on refait le monde, il faut penser au présent et au futur et oublier le passé.
- Comment aborder ce match à Hyères ?
Un derby n’a jamais la même saveur. Même si celui-ci n’a pas réellement d’enjeu pour les deux équipes, ça reste un match très important. C’est le dernier match d’une longue saison, les corps et les esprits sont fatigués mais on y va pour gagner et produire du beau rugby. Le score est une chose mais l’état d’esprit et l’engagement seront très importants. Hyères est une équipe très dense physiquement, qui axe son jeu sur le combat et l’impact physique. Ça va taper fort mais on y va avec nos armes et imposer notre jeu fait de vitesse. Ce sera un match intéressant qui opposera deux styles de rugby.
- Toi qui viens de la région parisienne, tu as connu ces matchs pas comme les autres …
Oui depuis tout jeune. Par exemple à l’école de rugby avec un Stade Français- Racing 92 ou encore récemment un Montauban-Colomiers. Ce sont des matchs différents, l’atmosphère, la préparation, l’aspect psychologique, c’est différent d’un match plus « classique ». On sent qu’on a plus d’énergie mais il faut faire attention à ne pas trop se mettre la pression. On représente un club, des supporters, une ville et même un département. Le derby, c’est souvent une histoire de fierté, il faut les gagner. Un derby en particulier ? Je me rappelle d’un Montauban contre Colomiers en ProD2, c’était particulier mais je vais dire ce match en Crabos quand j’étais à Massy. On est allés battre le Racing 92 sur son terrain, c’est un super souvenir.
- Comment juges-tu tes premiers mois au club ? Quelles sont très premières impressions ?
Je me sens très bien ici, je me plais beaucoup au sein de ce club. J’ai été très bien accueilli par le groupe, j’ai vraiment l’impression d’être arrivé à Nice depuis plus longtemps. Je suis venu ici pour retrouver le plaisir de jouer. Du côté de Montauban, je ne jouais pas beaucoup donc moralement c’était pas top. En arrivant à Nice, j’ai fait un gros travail avec Romain et Viktor (préparateurs physiques) pour me mettre en forme, j’ai notamment repris 4 kg en deux mois. J’ai pu travailler sur le plan de jeu, prendre le temps d’assimiler les combinaisons en touche et apprendre à connaître mes coéquipiers. Pour mon premier match, j’ai joué aux Arboras contre Cognac, ça fait du bien de retrouver le terrain.
- Dernière question, deuxième ou troisième ligne ?
Avant tout, j’aime jouer au rugby, peu importe ma position, je n’ai pas de préférence. Les deux postes sont différents. En 2ème ligne, c’est plus frontal, tu pousses plus en mêlée et tu dépenses beaucoup d’énergie dans l’axe du terrain. En 3ème ligne, tu peux te proposer un peu partout, dans les couloirs extérieurs, tu participes plus au jeu avec les trois-quarts. Moi, si je suis sur le terrain, je suis satisfait.