Arrivé durant l’été 2020 du Stade français, le jeune troisième ligne (22 ans) poursuit sa progression semaine après semaine. Devenu un maillon fort du pack niçois, Louis Suaud a participé à quasiment toutes les rencontres de la saison. Retour avec le natif de Saint-Germain-en-Laye sur ces dernières semaines, la rencontre face à Bourgoin et son évolution au Stade Niçois. 

Plus de deux semaines après, quelle analyse fais-tu du match face à Soyaux ?  

Personnellement je le mets dans le même panier que la rencontre face à Albi. On a imposé notre jeu pendant 85 minutes, on a fait ce qu’on voulait faire de bout en bout. Lorsque l’on joue comme ça, c’est difficile de nous battre. Tout le monde a fait son job et la résultante est qu’on a bien joué. Sur le terrain, on ressentait une certaine sérénité, il n’y avait pas d’affolement même quand on subissait un peu défensivement. Je pense qu’on a mis les ingrédients nécessaires : l’agressivité, bonne conquête, variation dans le jeu, du rythme et aussi du calme. On a construit notre victoire. Maintenant il faut garder cette exigence. 

 Comment gère-t-on 2 semaines sans match ?  

Le lendemain de la victoire face à Soyaux, le groupe s’est retrouvé pour une sortie en barque à Cagnes-sur-Mer. C’était sympa, ça soude encore plus le groupe. On a aussi fait un barbecue, mené par les sud-américains, ce sont les experts du groupe sur ça ! Ensuite on a eu quelques jours de coupure, on a pu s’aérer la tête et reposer le corps. On en avait besoin parce qu’on avait enchainé plusieurs gros matchs à haute intensité et on a beaucoup dépensé d’énergie mentale. La reprise s’est faite doucement avec une montée en puissance. Il faut remettre la machine en route avec la rencontre de ce samedi. Il faut repartir sur les mêmes bases. 

Le regard est désormais orienté vers Bourgoin ce samedi, que penses-tu de cette équipe ? 

De la méfiance. Déjà je vais axer ma réponse sur nous, ce n’est pas parce que c’est une équipe moins bien classée que Soyaux-Angoulême que ce sera facile, au contraire. Ils sont derniers mais ça ne veut rien dire, il faudra être à 200%. C’est une formation accrocheuse qui joue sa survie. C’est un club avec un gros passé, un stade mythique, un public de passionné, ce ne sera pas une partie de plaisir. Ils vont nous imposer un vrai combat, ça risque de taper fort mais ça va aller vite parce que cette équipe sait aussi jouer. Bourgoin, c’est un peu une bête blessée, comme nous avons pu l’être à un moment, donc c’est dangereux. On va devoir mettre les mêmes ingrédients que contre Soyaux, peut-être même plus. 

D’un côté personnel, cette saison tu joues beaucoup, comment te sens-tu ? 

J’ai deux ressentis : le premier plutôt mitigé, un peu à l’image de l’équipe. Je n’étais pas vraiment décisif et aussi impactant que j’aurais voulu être, c’était frustrant. Ensuite, le second est plus positif. Depuis décembre ca va beaucoup mieux. Physiquement je me sens bien, on a tous repris de la confiance et j’ai eu aussi une remise en question. J’ai beaucoup travaillé pour aider l’équipe à remplir ses objectifs. 

C’est ta deuxième saison au Stade Niçois, comment tu juges ton évolution ? 

Je me considère plus complet qu’en arrivant. Avec l’aide des coachs, j’ai beaucoup travaillé la lecture du jeu, l’aspect offensif et aussi défensif. Maintenant le travail se poursuit, je dois encore progresser surtout offensivement. J’aimerais prendre plus de place ballon en main en temps que porteur ou même soutien. David (Bolgashvili) m’aide beaucoup aussi sur le fait d’être plus saignant et efficient pour être au bon endroit au bon moment. Je ne suis pas le même joueur qu’en arrivant. J’étais un jeune du Stade Français, aujourd’hui je veux apporter ma pierre à l’édifice et faire monter le Stade Niçois.