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Nouveau bloc pour le groupe professionnel ! Après avoir battu Suresnes il y a deux semaines, les Niçois sont de retour à la compétition ce weekend avec la réception d’un nouveau gros morceau, Albi. L’occasion de rencontrer Loïc Le Gal, auteur d’une grande prestation à Suresnes ponctuée par 20 points. L’arrière nous parle de l’impact psychologique de la victoire en banlieue parisienne et se projette sur la rencontre du weekend face à son ancien club. C’est la rencontre d’avant match.

  • Loïc, revenons sur cette victoire à Suresnes, on imagine qu’elle a fait du bien dans les têtes 

Oui, c’était un grand soulagement à la fin de la rencontre car on a abordé ce match avec 3 défaites de rang, dont deux à la maison. On était clairement en mauvaise posture. On arrivait à Suresnes avec une certaine pression car on n’avait clairement pas le droit de perdre, il fallait gagner. L’équipe a montré du caractère durant toute la rencontre. Cette victoire est importante car on finit ce premier bloc sur une note positive donc on a pu couper quelques jours l’esprit un peu plus tranquille même si on reste insatisfait de notre début de saison. 

  • Durant la rencontre on a senti une équipe très en place au niveau défensif, as-tu ressenti aussi ça sur le terrain ?

On était bien en place c’est vrai. Avant la rencontre, on était dos au mur mais l’équipe n’a pas paniqué, elle a gardé son calme pour, petit à petit, prendre le dessus. On a montré énormément de courage et de belles choses que ce soit au niveau défensif mais aussi collectif. C’est paradoxal mais depuis le début de la saison on travaille énormément le jeu offensif alors que lors des 4 premières rencontres, on est intéressant défensivement. Le plan de jeu des coachs est différent, ce n’est pas facile de le mettre ne place car il demande beaucoup d’énergie et de mouvements mais ça viendra avec le travail. On veut envoyer beaucoup de jeu, cela demande des efforts à tout le monde. On n’a pas encore nos repères offensifs mais défensivement, on les aperçoit. Mes 20 points ? C’est anecdotique. J’ai pris mon rôle de buteur à cœur car ça a permis à l’équipe d’être dans les clous et de passer devant. On avait parlé du réalisme avant la rencontre, il fallait prendre les points. 

  • Après un break qui a surement fait du bien aux têtes et aux corps, vous réattaquez avec un gros poisson, Albi. L’occasion de lancer définitivement la saison ? 

Le premier bloc n’a pas été bon, le bilan est négatif sur le plan comptable mais au moins on finit sur une note positive. On va garder en tête cet aspect-là. Maintenant on se tourne vers un bloc de 5 matchs contre de gros adversaires à commercer par Albi. Il faut gagner car on joue pour gagner mais aussi pour enfin l’emporter à la maison et récompenser nos supporters qui viennent au stade. Albi c’est une équipe complète même si leur début de saison est mitigé avec 2 victoires et 2 défaites. Ils sortent d’une grosse prestation contre Narbonne lors de la dernière journée (victoire 41-15). Ils auront la confiance et auront à cœur de faire un gros match chez nous. Nous aussi on aura les crocs, plus qu’eux même, parce que c’est chez nous et on ne doit plus perdre à domicile. Si l’équipe gagne, elle lance enfin sa saison. 

  • Ce sera également une rencontre particulière pour toi face à ton ancien club, quels souvenirs gardes-tu de ton séjour à Albi ?

Des bons forcément. C’est dans ce club où j’ai connu mes débuts en professionnel. Je débarquais des espoirs du Racing, sans expérience, sans être prêt et sans être au niveau professionnel tout simplement. J’ai bossé et doucement commencé à jouer. J’ai notamment été titulaire lors de la ½ finale de ProD2 face à Mont-de-Marsan. J’ai de très bons souvenirs là-bas même si on descend au final. J’y ai rencontré des gens formidables. Ugo Mola ?Forcément, il en fait partie. C’est lui qui m’a fait débuter. Je ne suis pas du tout surpris de ce qu’il fait à Toulouse. Il a une philosophie de jeu bien précise qui est proche de ce qu’on veut mettre en place ici à Nice. Il faut beaucoup d’énergie, c’est un rugby de mouvement, sentir les coups, prendre des initiatives et sortir de ce schéma établit à l’avance. Je me répète mais ça viendra avec le travail. 

Issa Nissa