Après avoir brillamment terminé à la 3ème place de leur poule de qualification, les Pitchounettes ont réalisé un véritable exploit en s’imposant en Corse, où personne n’avait gagné depuis de longues années ! Voici une interview croisée de Sophie Mallau, coach des Pitchounettes, et d’Elodie Mazy, capitaine de l’équipe.

  • Mesdames, quel bilan tirez-vous de cette phase régulière, la première en Fédérale 1 où l’équipe termine à la 3ème place ?

Élodie : Pour une première année en Fédérale 1, le bilan est assez concluant. Dans notre poule, nous avons affronté des équipes solides et plus expérimentées que nous, mais le groupe s’est accroché, notamment à domicile où nous avons conservé notre invincibilité. Dès le premier match, nous avons senti que le niveau était supérieur à ce que nous avions connu par le passé. Nous avons dû nous adapter et nous investir encore plus dans le projet. Le travail acharné réalisé depuis août a payé avec cette 3ème place. Avec du recul, je suis satisfaite de cette position. Personne ne nous attendait à ce niveau, donc c’est positif. Cependant, il y a 2-3 matchs qui nous ont coûté des points parce que nous n’avons pas su les gagner, ce qui est dommage car nous aurions pu finir plus haut sur le podium.

Sophie : Cette saison, nous nous sommes lancées un peu dans l’inconnu, sans trop savoir quel était le niveau de ce championnat. Toute la phase de qualification a été une période d’apprentissage. Nous avons eu des difficultés à l’extérieur, mais à domicile, nous avons su assurer en gagnant tous nos matchs. Nous avons progressé tout au long de la phase de qualification pour terminer sur le podium. Il y a 15 jours, j’aurais dit que je n’étais pas entièrement satisfaite car nous aurions pu viser plus haut et recevoir le 1/8ème à domicile. Aujourd’hui, l’état d’esprit est différent car le dernier match nous a souri !

  • Avec cette 3ème place, direction les phases finales. Quelles sont vos ambitions à ce moment-là ?

Élodie : Aller le plus loin possible tout en abordant les matchs les uns après les autres. Les rencontres de phases finales sont totalement différentes, et leur approche l’est aussi. Notre travail n’a pas changé, nous avons continué à travailler sans rien lâcher pour nous donner les moyens de réussir quelque chose de beau.

Sophie : L’objectif du début de saison était de se maintenir, puisque nous montions de Fédérale 2. Nous ne savions pas grand-chose, donc avoir de l’ambition était difficile. Au fur et à mesure du championnat, nous avons vu qu’il y avait quelque chose à faire, donc nous nous sommes donné les moyens de réussir. Aujourd’hui, nous prenons les matchs un par un et nous verrons bien où cela nous mènera.

  • Pour les 1/8èmes de finale, direction la Corse, un sacré défi face à une équipe très compétitive chez elle…

Élodie : Nous connaissions très bien cette équipe corse pour avoir été dans leur poule par le passé. Cette formation n’avait pas perdu chez elle depuis de longues années, c’était un défi XXL devant nous, mais toute l’équipe avait l’ambition de l’emporter chez elles.

Sophie : C’était un sacré défi. Nous connaissions très bien cette équipe et leurs joueuses. Elles n’avaient plus perdu chez elles depuis plusieurs années ! En dehors du terrain, c’était aussi un défi d’organiser un voyage en Corse en quelques jours, ce n’est pas facile ! Mais les filles ont été incroyables !

  • Les deux équipes étaient au coude à coude en première période, et vous avez fait la différence au retour des vestiaires…

Élodie : Oui, nous avons été les premières à prendre le score, mais à la pause, ce sont les Corses qui menaient. Nous n’avons pas paniqué grâce au caractère et au mental d’acier de notre équipe. Nous avons pris le dessus, aussi bien devant, que derrière. Au coup de sifflet final, il y a eu une vraie explosion de joie.

Sophie : La victoire a été longue à se dessiner, mais globalement, nous avons dominé. Nous avons eu quelques frayeurs par moments, mais l’équipe n’a rien lâché. Mentalement, nous étions très impliquées dans cette volonté de gagner. Nous voulions cette victoire et nous sommes allées la chercher en seconde période grâce à notre collectif.

  • Maintenant, place au 1/4 de finale avec un déplacement à Courbevoie. Quel est votre avis sur cette équipe ?

Élodie : Honnêtement, je ne connais pas cette équipe. Je sais juste que si elles sont là, c’est qu’elles sont fortes et qu’elles le méritent. Lors des 1/8èmes, elles ont battu Nancy, qui avait fini première de sa poule. Ça veut tout dire. Il faut les respecter et se méfier. Nous voulons aller le plus loin possible, donc nous allons tout donner !

Sophie : Courbevoie, nous ne les connaissons pas trop. En regardant leur parcours cette année, c’est du costaud. Elles n’ont perdu des points que contre les premières de leur poule. L’objectif est de se qualifier pour les demi-finales, après, nous verrons où cela nous mènera. Nous aimerions dépasser le stade des 1/4 de finale, car c’est à ce stade que notre aventure s’était terminée l’année passée.

  • Un dernier mot sur les Pitchounettes ?

Élodie : Ce n’est pas seulement une équipe, c’est une bande de copines, une famille. Nous partageons des moments incroyables, sur et en dehors du terrain. Nous sommes toutes différentes, mais nous nous retrouvons autour de la passion du rugby. Certaines partent, d’autres reviennent, mais Pitchou un jour, Pitchou toujours !

Sophie : Le groupe a pas mal changé cette année avec l’arrivée de beaucoup de filles, d’autres ont quitté l’aventure en cours de saison, mais c’est la vie d’un groupe. Les filles ont une très belle qualité d’écoute et de travail. En travaillant dur, elles se donnent les moyens de réaliser de belles choses.

Le quart-de-finale des Pitchounettes se déroulera le dimanche 19 mai à 15h contre Courbevoie au stade d’Unieux !

Issa Nissa