Alors que l’équipe première a terminé sa saison par une montée historique en ProD2, les Pitchounettes ont encore marqué l’histoire du club en atteignant les demi-finales, dès leur première année en Fédérale 1.

Fraîchement débarquées dans ce nouveau championnat de Fédérale 1, les Pitchounettes, promues de Fédérale 2, démarrent la saison sur les chapeaux de roues. En effet, les filles de Sophie Mallau débutent par 6 victoires sur les premières rencontres et se placent déjà dans le trio de tête. Seule une défaite (8-7) sur les terres de Narbonne, futur 1er de la poule, vient empêcher les Niçoises de réaliser un début parfait. Ainsi, les Féminines découvrent ce nouveau niveau en s’imposant face à plusieurs formations habituées à la Fédérale 1 : AS Grâne VRDR (24-10), SO Millavois (20-7), Pays de Savoie (17-5), Béziers (50-21), Grenoble Université (21-17) et Gaillac (28-78). Derrière, la longueur et le niveau du championnat pèsent sur le mental et surtout sur le physique de nos Niçoises qui concèdent 3 défaites en 4 rencontres. Cependant, les Pitchounettes ont toujours rendu une copie impeccable à domicile, permettant à l’équipe de rester dans la course aux phases finales. Malgré plusieurs défaites, les filles s’offrent un final haletant en s’imposant face à Narbonne au Stade Marcel Volot (anciennement Stade des Arboras) 36 à 13.

Ainsi, dans le sprint final, les Niçoises regagnent de l’énergie et de l’allant et s’imposent à Grenoble (14-32). Puis, face à Gaillac (38-10). Nouvelles dans le championnat de Fédérale 1, les Azuréennes terminent la saison à la troisième marche du podium et se qualifient pour les phases finales.

Le reste appartient à l’histoire. Sophie Mallau et ses filles découvrent leur prochain adversaire : l’équipe corse des Ponettes. Invaincues sur leur île depuis très longtemps, c’est une mission quasi-impossible qui se pose devant nos Niçoises. Quasi-impossible, certes, mais pas pour nos Pitchounettes qui réalisent l’exploit de s’imposer sur l’île de Beauté (28-23) et de rejoindre les quarts de finale. Pour une place dans le dernier carré, les Féminines se déplaçaient encore loin. En effet, après la Corse, les Azuréennes ont pris la direction de la banlieue parisienne pour affronter Courbevoie. Là aussi, pas favorites, l’équipe sort un match quasi-parfait et s’impose 12 à 8 pour rejoindre les demi-finales. Éliminées l’an passé au stade des quarts de finale, les Féminines ont donc rempli leur objectif.

Pour le dernier carré, jamais deux sans trois. Nouveau déplacement à Givors pour affronter le RC Chilly Mazarin. Une vraie rencontre de phase finale, engagée, avec du suspense et deux formations qui ne lâchent rien. Cependant, les Niçoises s’inclinent 19 à 15 après un parcours magnifique.

3 questions à Sophie Mallau, coach des Féminines :

Sophie, quels sentiments prédominent lorsque tu regardes la saison de ton équipe ?

« Si on regarde seulement le dernier match, c’est de la déception. On est des compétitrices. Quand on est dans des matchs à élimination directe, on veut gagner et aller encore plus haut et là on vient mourir à quelques points de la victoire et de la finale. Après, si on lève la tête et qu’on voit le chemin accompli depuis le début de saison, c’est clairement la satisfaction. L’été dernier, on montait sur tapis vert, on s’était dit qu’on y allait et on verrait ce qu’il se passerait. On avait un objectif : se maintenir. C’est une belle saison, lorsqu’on passe la déception de la demi-finale, on va se rendre compte que l’équipe a réalisé quelque chose de grand. La saison a été longue et belle, on espère que ce seront les bases, le début d’une belle évolution pour le rugby féminin à Nice. »

Quelles différences as-tu pu remarquer entre la Fédérale 2 et la Fédérale 1  ?

« Il y a surtout plus de matchs à jouer durant la phase régulière. Les corps sont plus sollicités pour les efforts. Aussi, les déplacements sont différents, on va plus loin. L’aspect hors terrain est important dans la préparation des matchs. Après, sur l’aspect rugby, le niveau du pack est plus élevé, ça cogne plus fort, c’est plus compact, plus agressif. Derrière, je trouve que ça joue plus au pied donc il faut s’adapter. La différence principale, en fonction des niveaux, c’est le physique, les gabarits. J’ai trouvé que le niveau était homogène cette saison donc cela a donné des matchs de bon niveau. »

Enfin, les phases finales de cette année resteront longtemps dans vos têtes…

« Quel que soit le club ou le niveau, les phases finales sont une aventure humaine incroyable. Notre déplacement en Corse restera gravé dans nos têtes un bon moment. Il y a plusieurs facteurs qui font que c’est un moment à part : on a dû l’organiser en 10 jours, un week-end férié, on avait le bateau du retour 1h seulement après la fin de la rencontre donc on a directement pris la direction du bateau sans se doucher… Oui, c’est un moment historique, à part. Il génère des émotions qui lient un groupe. Le groupe était déterminé à faire quelque chose, car on en avait marre de perdre là-bas. Ensuite, à Courbevoie, les leaders voulaient passer le cap des quarts après la défaite l’an dernier. Elles sont allées la chercher, elles le méritent. »

Le club tient à féliciter l’ensemble du groupe, mais également le staff pour cette saison exceptionnelle qui restera aussi gravée dans l’histoire du Stade Niçois !

Issa Nissa !