Après une saison compliquée en raison du COVID et des nombreuses blessures, les Espoirs ont retrouvé le chemin de la compétition le weekend dernier avec une belle victoire face à Aubenas (38-7). Ils abordent une nouvelle saison avec quelques changements mais de l’ambition. Focus sur les Espoirs du Stade Niçois version 2021-2022 avec l’entraineur principal Stéphane Nicouleau.

Stéphane, d’abord revenons sur la victoire de ce weekend face à Aubenas (38 à7) en ouverture de championnat. Es-tu satisfait du contenu ?

Oui évidemment surtout avec un score ample comme celui-ci. Je pense que le score est logique parce qu’on les a dominés sur les bases. En première période on n’était pas encore totalement dans le match mais après la pause on a déroulé avec une très bonne mêlée. Je suis surtout satisfait de l’investissement des joueurs et leur envie de constamment aller vers l’avant. C’est une belle surprise parce que cette équipe d’Aubenas est une grosse équipe qui nous bat chaque année. Après je vais être pointilleux mais on aurait pu se rendre le match un peu plus facile en scorant plus rapidement.

C’est une belle performance d’autant plus que tu as groupe différent avec beaucoup de nouveaux joueurs qui sont arrivés durant l’intersaison.

Oui c’est vrai il y eu pas mal d’arrivées. Cette saison on débute avec un groupe de 35 joueurs qui ont entre 18 et 21 ans. On a 13 jeunes qui étaient présents l’an dernier au club. On les a gardé parce qu’on pense qu’ils ont le niveau pour aller encore plus haut. Après on est allé chercher des joueurs venant de club de ProD2 ou de Top 14 et qui ont l’habitude d’une certaine exigence. On a orienté nos recherches vers la mentalité. Aujourd’hui la mentalité et l’état d’esprit sont au centre du projet qu’on souhaite mettre en place. Il faut avoir envie d’être là, envie de se donner à fond et envie de gagner. Le centre de formation nous aide aussi puisque 15 joueurs y sont. Ils sont concentrés sur le rugby puisque à côté de nos entrainements, ils ont 3 à 4 entrainements en plus.

Le groupe a changé mais aussi l’environnement, peux-tu nous parler des nouveautés ?

Oui pas mal de choses ont évolué si on regarde les saisons précédentes. D’abord le nombre de séances : on est passé de 2 entrainements et demi par semaine à 6 cette saison. C’est énorme ! Les garçons encaissent une charge de travail énorme. Mais c’est comme ça qu’ils progressent. Ils se mettent au rythme du professionnalisme. Le staff aussi a subi une évolution. On a aujourd’hui 1 préparateur physique à plein temps, 1 kiné, 2 entraineurs mais aussi des intervenants toutes les semaines. On a aussi la chance d’avoir un analyste vidéo qui vient de l’extérieur. C’est vraiment un staff complet qui accompagne le groupe. Le club a fait beaucoup d’efforts pour que les jeunes soient mis dans les meilleures conditions pour progresser.

Les joueurs évoluent dans la compétition des Reichels accession élite, en quelque sorte la ProD2 des Espoirs, est-ce que ça met une pression particulière ?

Pas vraiment. Il n’y a pas de descente dans la poule donc on peut travailler tranquillement. Après on est tous des compétiteurs, on n’aime pas perdre et on veut remporter tous les matchs mais là le club peut construire sereinement sans avoir le besoin de résultats. C’est un projet sur plusieurs années, le club a fait un investissement conséquent sur le long terme. Il va falloir franchir des paliers étapes par étapes. L’objectif cette année c’est de créer un groupe et de faire progresser les garçons. A moyen termes, ce serait de voir ¾ joueurs intégrer l’effectif de l’équipe première.

Après la belle entrée en matière face à Aubenas, le Stade Niçois se rend ce weekend chez un gros poisson Aix-en-Provence. Quel regard portes-tu sur cette équipe ?

Pour moi Provence-Rugby est un des favoris de la poule, ils sont formatés à être en haut du classement. C’est un club formateur du sud-est. Ils ont quelques années d’avance sur nous mais on travaille pour les rattraper. Au niveau du terrain, c’est une grosse équipe. Ils ont battu Albi (19-10) à l’extérieur donc ils nous accueilleront avec la confiance. Mais on n’a rien à perdre. On est nous aussi en confiance. On va faire le déplacement pour jouer notre jeu, continuer à créer ce groupe et pourquoi ramener un résultat.