Dans cette période de confinement, nous avons donné la parole à Paul Champin, notre demi de mêlée. Il revient dans un premier temps sur le début de saison réalisé par notre équipe. Puis nous explique comment, privés de matchs, les joueurs vivent la situation et se préparent pour la reprise. 
3 victoires et 2 matchs nuls, c’est un début de saison presque parfait ?
Oui c’est presque parfait. On a mis un peu de temps à prendre nos marques dans nos matchs de présaison contre Hyères et la Seyne. Honnêtement, le nul face à Albi (13-13) est une contre-performance même si on joue bien. On se fait rejoindre au score dans les derniers instants à cause d’un manque d’implication et de réalisme. Dans ces moments-là, on doit être plus lucides et prendre les bonnes décisions. Après, on va chercher des résultats intéressants face à Tarbes (16-16) et contre Chambéry (23-14). Mais on a vraiment validé notre bon début de saison avec les 2 belles victoires à Massy (22-16) et Aubenas (45-7).
Comment avez-vous vécu l’arrêt de la compétition ?
On l’a assez mal pris. On avait la chance de pouvoir continuer ce championnat. La Fédération Française de Rugby a demandé leur avis à tous les clubs. On s’attendait au retour du confinement mais on pensait qu’on allait poursuivre le rugby. On avait le vent dans le dos et on n’avait aucun intérêt que le championnat s’arrête mais les critères économiques ont pris le dessus. Je pense qu’on a envoyé un mauvais signal aux instances du rugby français avec cette décision. On est 14 clubs compétitifs on est tous censés être armés pour monter à l’échelon supérieur.
Comment vis-tu ce confinement par rapport au premier ?
C’est différent. On se retrouve par petits groupes au stade le matin. Par exemple notre quotidien consiste à se maintenir en forme le matin avec une bonne séance de musculation, derrière on enchaine avec de la mobilité et un peu de travail physique avec de la course. A midi on a fini notre journée, on rentre chez soi et après on se repose, on trouve des activités. Mais c’est vrai que mentalement c’est différent du premier confinement où on était enfermés, là on voit un peu de monde et le soleil aussi aide beaucoup sur le moral. On utilise cette phase de régénération pour mieux repartir.
Comment se préparer au mieux pour être performant dès la reprise ?
C’est tout l’enjeu du mois de décembre. Se retrouver collectivement, retrouver nos marques dans le rugby au niveau collectif. Après, individuellement on a la chance ici d’être soutenus par des partenaires et la ville. On peut continuer à se maintenir en forme sur des entrainements de musculation et de course. On sait que les challenges sportifs sont très difficiles à atteindre et l’important pour y arriver c’est d’avoir un groupe très solide et très soudé. Ici au Stade Niçois c’est notre force, on s’apprécie tous, on s’entend tous bien. On ne coupe pas totalement comme au début de l’année, là on se voit par petits groupes mais ça suffit pour garder cet état d’esprit.
Quelle serait la suite idéale à donner au championnat selon toi ?
Déjà en tant que joueurs, on n’a pas été questionnés et écoutés. Le président a défendu les intérêts du club et on est totalement d’accord avec lui. On a voulu créer ce championnat de Nationale pour être cohérent vis-à-vis du monde professionnel pour prétendre à jouer en ProD2. On veut jouer et continuer le championnat. On a entendu parler de l’idée des 2 poules de 7. On est totalement contre, il parait plus cohérent et professionnel de continuer sur la même formule qu’au début de saison.