Après une semaine de coupure, les joueurs sont revenus aux Arboras pour la dernière ligne droite de cette saison. En effet, le Stade Niçois a validé sa place pour les phases finales et les 3 derniers matchs de championnat définiront la place et l’adversaire à affronter. Alexandre Compan et Mariano Taverna se sont livrés sur les prochaines échéances.

Alexandre Compan :

  • Alexandre, on entre dans la dernière ligne droite du championnat avec 3 rencontres, quel sentiment prédomine : l’excitation ou l’appréhension, le stress ?

Plutôt l’excitation ! Je pense d’ailleurs que ce sentiment est majoritairement partagé par tout le groupe, nous sommes excités d’avoir l’opportunité de marquer l’histoire du club et d’ajouter une ligne à ses faits marquants. Pour le staff, pour les dirigeants mais surtout pour les joueurs, c’est une belle opportunité de montrer qui est le Stade Niçois, qui nous sommes. On souhaite réaliser ce que d’autres n’ont pas réussi, c’est un challenge. Le club participera aux phases finales, on se prépare mais on doit faire le travail avant, car 3 grosses affiches nous attendent : deux déplacements à Bourg-en-Bresse et Bourgoin avec la réception d’Albi pour finir, c’est du costaud comme répétitions générales.

  • Comment arrives-tu à garder ton groupe focus sur les matchs à venir et éviter qu’ils se projettent trop sur les phases finales ? 

C’est un travail au quotidien de l’ensemble du staff. Déjà, la première chose, qui est également la plus importante, c’est de recentrer l’attention sur l’essentiel : l’équipe. De nos jours, c’est difficile de garder les jeunes joueurs focus sur une chose précise car il y a beaucoup d’interférences, c’est normal dans un club ambitieux. Mais la défaite à Massy nous a fait revenir sur terre car derrière, l’étau se resserre. On a besoin de remettre le bleu de chauffe pour conserver notre place dans le top 2. Le groupe est concentré sur lui-même, sur son rugby et ses performances en prenant les matchs les uns après les autres.

  • Un mot sur la rencontre de Blagnac qui a été annulée en raison du dépôt de bilan du club ?

Le premier sentiment qui vient à l’esprit c’est de penser que c’est malheureux pour eux. D’abord humainement, cette décision laisse pas mal de personnes sur le carreau. Ensuite sportivement, c’est dommage pour eux car Blagnac a montré dans ce championnat de Nationale qu’il fallait compter sur eux. L’an dernier, ils font une demi-finale et cette année ils partaient bien, je pense qu’il fallait compter sur eux pour les phases finales. C’est vraiment aussi la « cruauté » que peut avoir le sport car c’est un facteur que les joueurs et le staff ne peuvent pas contrôler. On espère que ce club se relèvera car il mérite mieux que ça.

Mariano Taverna :

  • Mariano, à l’approche de ce dernier bloc de 3 rencontres, comment trouves-tu le groupe ?

Très bien. La semaine de coupure a fait du bien à tout le monde car le dernier bloc a été compliqué. On a senti une fatigue mentale et physique lors du dernier match. À Massy, nous avons manqué d’énergie pour mettre en place notre rugby mais le break de quelques jours a permis à tous de recharger les batteries. On a retrouvé un groupe déterminé pour cette fin de saison avec des retours de blessures qui viennent au bon moment. On a planté les bases du projet durant toute l’année donc aujourd’hui on continue un peu d’arroser en rencontrant tous les joueurs par petit groupe. Cela permet de fixer les objectifs et garder l’esprit frais et concentré sur l’échéance à court terme, c’est-à-dire le match qui arrive et l’objectif final au bout.

  • Le Stade Niçois est-il menacé pour sa place dans le top 2 ?

C’est loin d’être fait, le championnat est très serré. Il reste beaucoup de points à prendre et on a un calendrier très costaud qui arrive avec des équipes habituées à jouer le haut de tableau. Après il ne faut pas paniquer ou stresser et poursuivre sur la même ligne qu’on suit depuis plusieurs mois. C’est un travail de long terme donc il faut rester focus sur ça et prendre les matchs les uns après les autres. La qualification en phases finales est actée maintenant il faut gagner pour conserver notre place, conserver notre confiance collective et arriver aux moments clés avec sérénité.

  • Toi personnellement, comment vis-tu cette période ?

Je suis très excité et déterminé pour cette fin de saison. Il y a 8/9 mois, on ne se connaissait pas et aujourd’hui on s’entraîne, on évolue et on se bat tous ensemble pour le même objectif. L’aventure humaine et la notion de collectif sont importantes. Dans une carrière, avoir l’opportunité de jouer des phases finales et de marquer l’histoire d’un club est énorme. J’ai beaucoup d’énergie pour ces prochaines semaines et je donnerai tout pour l’équipe et le club.