Personnalité affirmée sur le terrain et plutôt effacée en dehors, Julien Fritz a connu sa 115ème sous le maillot Niçois le weekend dernier. Le centre a d’ailleurs inscrit son deuxième essai de la saison et a grandement participé au succès de son équipe à Cognac Saint-Jean-D’Angély. Julien revient avec nous sur cette victoire, sur la confiance que pourrait amener au groupe une succession de bons résultats et son rôle de leader dans le vestiaire Niçois.

Julien, quel est ton retour global sur le match à Cognac ? Satisfait ? 

Le retour est positif, on a rempli le contrat. On gagne, c’est le principal mais il y a encore beaucoup d’approximations. Alors que le score était fait, je trouve qu’on a un peu lâché trop facilement sur l’essai qu’ils marquent. On sent qu’on joue avec de la pression. La victoire prime sur le reste mais c’est dommage de ne pas avoir pu conserver ce point de bonus offensif. 

Tu es déçu de ne pas avoir empoché le bonus offensif ?  

Comme j’ai dit, c’est dommage qu’on prenne cet essai à la fin. Cependant, on doit être plus tueur dans les zones de marques. C’est un problème récurrent depuis le début de la saison mais on s’améliore. On rate des opportunités à cause d’une mauvaise passe ou d’un mauvais placement. Sur la rencontre, je pense qu’on peut mettre 1 voire 2 essais de plus et là on aurait sécurisé notre bonus. On doit travailler sur ça. 

Globalement on a senti le Stade Niçois maitriser son sujet, as-tu eu le même sentiment sur le terrain ? 

Au début je nous ai senti crispé, avec de la pression, on a attendu de prendre le score pour un peu plus se lâcher et jouer ensemble. On a essayé de déployer du jeu derrière avec des lancements de jeu. Devant on savait qu’on allait avoir un gros défi car ils ont un pack dense. On a bien répondu dans ce domaine-là avec une bonne défense. On joue encore avec ce petit sentiment de pression, peur de mal faire et ça entraine des petites erreurs qui nous coûtent des pénalités ou des pertes de balles.  

Cette victoire lance bien ce dernier bloc de la phase aller avant d’enchainer avec la réception de Blagnac … 

Je ne suis pas loin de dire que c’est peut-être le bloc le plus important de la saison. En enchainant les victoires on peut vraiment revenir dans le coup pour un top 6 et engranger de la confiance. C’est serré, malgré un début de saison très mitigé, on n’est pas largué au classement. Il faut prendre des points et gagner ce week-end face à Blagnac. Pour être honnête je ne connais pas beaucoup cette équipe de Blagnac mais je sais que c’est une formation joueuse qui a fait de belles performances en début de saison. Aurélien Labau ? Oui si j’ai la chance de jouer je le retrouverai. C’est un jeune joueur à fort potentiel. 

Cette année, les coachs t’ont choisi comme capitaine, comment l’as-tu pris ? 

Quand les coachs me l’ont annoncé, j’ai été surpris mais ça fait plaisir. Je n’aime pas trop parler, ce n’est pas mon truc.  Je préfère me donner à fond sur le terrain et montrer l’exemple dans l’engament et l’investissement. Dans le vestiaire il y a d’autres leaders qui savent parler, je les laisse faire. 

115 matchs au Stade Nicois, qu’est-ce que ça représente pour toi ? 

Le Stade Niçois c’est mon club. Même si je ne suis pas Niçois, c’est le club où j’ai joué le plus de saisons (9). J’espère aller encore plus loin et faire monter le club. Je suis arrivé quand le club est monté en Fédérale 2, ensuite on a enchainé de très belles saisons. En 9 ans, le club a beaucoup évolué, il est plus structuré. Aujourd’hui je fais partie des vieux mais je donnerai tout pour que le club monte à l’échelon supérieur. Tant que j’ai le niveau et que le club me veut, je resterai. Mon meilleur souvenir au club ? La montée en Fédérale 1. C’était quelque chose de spécial et on sent qu’il y a une bascule depuis ce moment-là. On a compris que le Stade Niçois avait sa place au niveau professionnel.