Au club depuis 2020, Jeronimo Negrotto s’est rapidement imposé comme un cadre du vestiaire niçois. Plus de deux ans et demi après son arrivée, l’Argentin continue d’apporter toute son expérience du haut niveau au groupe niçois. Le pilier revient avec nous sur la belle victoire face à Valence-Romans et se projette sur l’enchaînement des deux prochains matchs à commencer par le déplacement à Tarbes ce week-end.
Jeronimo, à froid, quel retour faire sur la victoire face à Valence-Romans ?
Il y a eu deux parties dans un seul match, la première période et la seconde. Lors des 40 premières minutes, on est passés à côté de notre match, notamment en raison de l’indiscipline. On fait trop de fautes donc on se met tout seuls en danger. En deuxième période, on est plus disciplinés donc on arrive à imposer notre jeu et mettre en place notre stratégie d’occupation. À la pause, on s’est dit nos vérités, ce n’était pas possible de faire autant de fautes et encore le score mentait ! Le buteur du VRDR avait raté 14 points ! On a eu de la chance, il faut prendre ce qu’il y a à prendre. La chance nous fuyait pas mal ces dernières semaines. Cette fois-ci ça tourne en notre faveur.
Quel regard portes-tu sur cette deuxième période ?
On a déjà fait de bons matchs mais ces 40 minutes là, il faut s’appuyer dessus pour toutes les autres rencontres et notamment ce déplacement à Tarbes. On doit mettre les mêmes ingrédients pour reproduire ce genre de performance sur 80 minutes. On travaille tous ensemble depuis des mois pour trouver cette régularité, on a eu pas mal d’éléments qui nous ont « ralenti » : un nouveau staff en début de saison amène un nouveau système de jeu, des nouveaux joueurs et évidemment des blessures. C’est un long travail pour trouver cet équilibre. Le travail paye. Il y a une alchimie entre nous tous, il faut la conserver.
Battre le VRDR c’est aussi la première victoire face à un gros prétendant à la ProD2. On imagine que la confiance est bel et bien présente …
Oui ça fait du bien clairement. C’était un match particulier car on a perdu 4 fois contre eux entre la saison dernière et lors de la phase aller. Il fallait également faire tomber un « gros » à la maison. On avait battu Blagnac mais pour moi Valence c’est au-dessus. Ce match va peut-être nous faire prendre conscience que si on reste disciplinés et dans notre stratégie, on pourra aller plus loin. Les blessures ? C’est le point noir, c’est un coup dur de voir Alban Conduché sortir sur blessure. C’est un joueur important pour nous, un des plus utilisés par le staff. C’est un bon mec mais également un super joueur de rugby.
Ce week-end, le Stade Niçois affronte Tarbes, un concurrent au top 6, est-ce le match de la bascule ?
C’est un match comme les autres. On va aller à Tarbes pour le gagner. Dire que c’est une bascule dans la saison non, c’est trop tôt car il restera des matchs derrière. C’est un match important face à un concurrent direct au top 6. Derrière on reçoit Bourg-en-Bresse, concurrent également aux phases finales donc cet enchaînement de matchs est important pour la suite de notre saison mais pensons d’abord à Tarbes. C’est une équipe imprévisible qui joue très bien au rugby. Ils sont très costauds sur les fondamentaux avec une belle conquête. Il faudra qu’on soit prêts à répondre au niveau du combat.
D’un point de vue personnel, comment te sens-tu ?
Je me sens bien. Je profite un maximum au quotidien. Je prends de l’âge, je me rapproche de la fin donc j’essaye de profiter. Je prends du plaisir à m’entraîner et à jouer avec cette équipe. Je me sens plus libre dans la tête, je me mets moins de pression. Je ne sais pas combien de temps je pourrais encore jouer donc je prends un max de plaisir mais je garde ce côté compétiteur. Je veux gagner et faire monter ce club. Il n’y a rien de plus beau dans le rugby que de vivre une montée. Ces petits moments me font rêver.