Frustré de la défaite le week-end dernier à Dijon, Jens Torfs revient à froid sur la rencontre et l’action fatale après la sirène. L’International belge se projette sur la rencontre de dimanche face au leader Massy. Le centre nous parle également de ses premiers mois sur la Côte d’Azur après son passage à Mont de Marsan

  • Jens, après la défaite à Dijon, peut-on parler de contreperformance ?

Oui on peut dire ça. On voulait confirmer après la victoire face à Tarbes donc on avait de l’ambition. C’est une grosse déception. On aurait du gagner mais après il faut aussi les féliciter, les joueurs de Dijon n’ont rien lâché et ils nous ont punis à la fin. On a eu vraiment beaucoup d’occasions, d’opportunités mais on n’a pas su concrétiser à cause d’erreurs dans la dernière passe ou des fautes de mains. Je trouve qu’on a manqué de patience. On a beaucoup franchi dans cette rencontre mais on s’est précipité derrière au lieu de prendre notre temps pour poser le jeu. C’est clairement de la déception que je ressens encore aujourd’hui. On aurait du gagner ce match pour aborder Massy avec de la confiance.

  • Dijon marque l’essai vainqueur plus de 10 minutes après la sirène, peux-tu nous parler de la dernière action ?

Loïc (Le Gal) marque son essai en tout de fin de match qui nous permet de prendre 3 points d’avance (27-23). Derrière sur le renvoi on perd le ballon bêtement ce qui nous remet en danger. Ensuite on subit mais on récupère le cuir grâce à une pénalité qui nous permet de sortir de notre camp. On ne maitrise pas notre touche et derrière on défend pendant 10 minutes. Ils arrivent même dans nos 5m, on arrive à les repousser sur les 22m sans faire de fautes mais ensuite ils trouvent des petites brèches et passent la ligne sous les poteaux. C’est rageant parce que le match ne se joue pas là, on doit le plier bien avant. Ce weekend on va jouer le leader du championnat avec une obligation de résultat.

  • Justement Massy, quel avis portes-tu sur cette équipe ?  

C’est la meilleure équipe du championnat. Déjà dans les chiffres ils ont 14 points d’avance sur le deuxième. Ensuite c’est une équipe équilibrée et complète. Devant c’est mobile et costaud, derrière ça va vite et ça joue bien au rugby. C’est un club calibré pour la ProD2 donc c’est un réel test, pour moi c’est même au-dessus de Soyaux-Angoulême. On est un peu dos au mur, on doit gagner et prouver que le Stade Niçois a sa place dans le Top 6. Il faudra être tous à 120% avec le couteau entre les dents pour battre cette équipe. Selon moi, c’est le match de l’année pour nous. Le résultat peut conditionner la fin de saison. Il faudra sortir un match quasi-parfait, parce que la perfection n’existe pas. Seuls les All Blacks arrivent à s’en approcher. 

  • D’un côté plus personnel, comment te sens-tu ?

Je suis très heureux d’être ici, je me régale sur le terrain et en dehors. Etant compétiteur, je n’ai pas vraiment apprécié la première partie de saison parce qu’on a mal commencé mais on remonte petit à petit et on joue bien. C’est vrai qu’au centre il y a du monde mais on s’entend tous bien et on tire tous dans la même direction. Je me sens bien avec tous les joueurs (Julien Fritz, Lucas Cutayar, Ben Mosses, Aurélien Labau et Baptiste Delage). On tourne un peu donc tout le monde est concerné. On travaille bien et dans de très belles conditions. On a tout pour réussir. Passer de Mont-de-Marsan à Nice ? J’ai adoré mon séjour là-bas mais ici c’est autre chose, ça n’a rien à voir !