Le rythme ne faiblit pas pour le Stade Niçois avec un 4ème match consécutif à l’extérieur ce week-end, le dernier avant une pause bien méritée d’une semaine. Ce samedi, les hommes d’Alexandre Compan se rendent à Narbonne, un adversaire bien connu des Niçois ces dernières années. Un match particulier pour le club qui n’a jamais battu Narbonne en Nationale mais également pour Jules Martinez, pilier débarqué à Nice cet été, formé au Racing Club Narbonnais.

  • Jules, parle-nous de tes premiers pas au Stade Niçois 

D’un point de vue rugby, je suis très content. Je suis arrivé dans un club très structuré avec une bonne mentalité. La préparation a été bonne, on a beaucoup souffert à cause de la chaleur mais c’est le jeu. Je connaissais Romain Guérin donc je savais où je mettais les pieds ensuite j’ai appris à connaître Viktor Maquaire. Ils nous ont bien fait bosser. On a un groupe homogène, entre jeune et expérience et entre anciens et nouveaux. C’est un bon groupe qui travaille bien ensemble. D’un point de vue environnement, c’est top. Ça me change ! C’est une grande ville mais on ne le ressent pas donc on n’est pas oppressé. On vit dans de belles conditions donc on peut être focus sur nos performances.

  • Tu as vécu ton premier match à Périgueux lors de la première journée, comment t’es-tu senti ?  

Physiquement, je me sentais bien mais dès le début du match ça a cogné fort ! Cette équipe de Périgueux est dense et impose un gros combat. Par exemple, sur la première action je me blesse l’épaule mais je continue jusqu’à la mi-temps. À la pause, ça refroidit et là ça pique un peu donc j’ai dû laisser ma place. On a manqué peut-être un peu de vécu collectif car on a joué un seul match de préparation. Il y a eu un gros turnover avec beaucoup de nouveaux donc il faut un peu de temps dans la compétition avant que la machine se règle.

  • Du coup, est-ce qu’on peut dire que la machine est lancée après les deux victoires bonifiées à Vienne et Tarbes ?

Oui j’espère même si on peut encore mieux faire ! À Vienne, on fait la différence en seconde période donc on monte en intensité. Le week-end dernier, l’équipe réalise un match plein avec un bonus offensif. Je dirais que la machine commence à se mettre en route. Peu importe les joueurs sur le terrain, l’intensité et la qualité sont au rendez-vous. Ce samedi, selon moi, ce sera le gros test de ce début de championnat car Narbonne est actuellement leader donc c’est un choc. Et puis, c’est un match particulier pour le club et pour moi.  

  • Quels souvenirs gardes-tu de ton passage à Narbonne ?

Des bons forcément quand on y reste plus de 10 ans ! J’ai découvert le rugby à l’âge de 13 ans et mon premier club était Narbonne. J’y ai joué dans toutes les catégories des minimes, aux cadets, aux crabos, aux espoirs jusqu’à l’équipe première. C’est aussi dans cette ville que je suis né, où j’ai toute ma famille qui réside. J’ai réalisé mes premiers matchs en pros durant la saison 2018/2019 en Fédérale 1, l’année d’après on était en Nationale et on a retrouvé le Stade Niçois.

  • Justement, une petite rivalité existe entre les deux clubs depuis plusieurs années, en tant qu’ancien narbonnais comment le vois-tu ?

C’est vrai, à Narbonne on sentait une petite rivalité depuis l’année 2018/2019. Ce sont toujours des matchs accrochés avec beaucoup de tensions. Par exemple, Nice vient gagner à Narbonne, le match doit être rejoué donc ça créé des tensions. L’année qui suit (la première en Nationale), Narbonne vient battre Nice aux Arboras lors de la phase de poule et c’est lors de ce match où James Lasis se blesse. Quelques semaines plus tard, Narbonne se qualifie pour la ProD2 à Nice… Ça fait pas mal de petits évènements qui créent une rivalité sportive. C’est normal, c’est le rugby.

  • Quel regard portes-tu sur cette équipe ?

Ils sont leader donc c’est un bon début de championnat. Ils ont réalisé un bon recrutement et ça a l’air de prendre au niveau de l’alchimie. C’est une équipe qui va essayer d’imposer son jeu d’avant en nous faisant reculer avant d’envoyer les ballons derrière. Il faudra être costaud et discipliné mais aussi réaliste. Dans nos têtes c’est clair : c’est un gros match mais on y va pour gagner. Ce sera la première fois que j’y retourne avec un autre maillot mais je serai content de voir ma famille dans les tribunes. Forcément, lorsque le calendrier est sorti, c’est le premier match que j’ai coché mais, aujourd’hui, je suis Niçois et je donnerai tout pour gagner à Narbonne !