Le championnat de Nationale touche à sa fin avec la dernière journée de la phase régulière pour nos Niçois. Pour cette ultime sortie avant les phases finales, les Azuréens accueillent Albi pour un match à enjeu : la première place. Cette semaine, avant cette rencontre capitale pour définir l’adversaire du Stade Niçois lors des matchs couperets, c’est Tom Murday, le capitaine de l’équipe qui se livre sur le match de samedi aux Arboras.

  • Tom, comment se passe la préparation ?

Tout se passe bien ! Il est vrai que la préparation est un peu particulière avec le calendrier. On joue à Massy début mars, trois semaines après, on va à Bourg-en-Bresse, une semaine après à Bourgoin et là, on a eu deux semaines pour préparer la réception d’Albi. C’est particulier, mais cela nous laisse du temps pour travailler dur. Lors de la première semaine, on a beaucoup travaillé, notamment physiquement. Ensuite, on a peaufiné les détails de notre rugby et affiné notre plan de jeu pour samedi. Les deux équipes auront eu le temps de se préparer pour cette dernière journée. On est prêt !

  • Comment sens-tu l’équipe avant ce grand rendez-vous ?

Très bien ! J’ai joué dans pas mal d’équipes au cours de ma carrière et ici, il y a quelque chose de spécial avec ce groupe. Je n’ai jamais connu une telle unité dans une équipe. La force et la cohésion qui se dégagent de cette équipe sont assez incroyables. C’est rare d’atteindre une telle harmonie collective aussi rapidement avec autant de nouveaux joueurs. Il y a une réelle cohésion et c’est primordial avant d’aborder les matchs de phases finales.

  • Un petit retour sur le match à Bourgoin ?

Nous avons clairement raté nos 20 premières minutes. Ils nous ont mis sous pression et nous n’avons pas réussi à nous en sortir. Le classement de Bourgoin ne reflète pas leur niveau, ils sont très solides, mais c’est dommage, car nous avions l’opportunité de l’emporter. Ce n’était pas notre meilleure performance, mais notre état d’esprit nous a permis de revenir au score. Nous étions menés 18-6 et nous sommes revenus, ce qui est bon pour le moral, mais finalement, nous avons commis trop d’erreurs qui nous ont empêchés de gagner.

  • Albi ce samedi, le Stade Niçois n’a pas le choix : la victoire est impérative.

C’est assez clair : si nous gagnons, nous finissons premiers ; si nous perdons, nous pouvons finir quatrièmes en fonction des résultats de Narbonne et de Carcassonne. Nous jouons lors de la dernière journée et le haut du tableau est très serré, avec quatre équipes qui se tiennent en trois points. La pression ? C’est normal d’avoir la pression à ce niveau et au vu de notre position au classement. Parfois, il est important de ressentir la pression. Si tu ne la ressens pas, c’est que tu n’es pas prêt à livrer un grand match.

  • Que penses-tu de cette équipe d’Albi ?

Elle est très solide ! Ils ne sont pas en tête pour rien. D’ailleurs, ils ont quasiment été dans le peloton de tête toute la saison, ce qui témoigne de leur niveau. C’est avant tout une équipe très forte devant. Le combat avec leur pack a toujours fait partie de leur ADN. Cette année, ils sont également très performants derrière, avec une très bonne attaque. Ils déplacent le ballon et sont dangereux un peu partout. C’est une équipe complète avec un collectif bien soudé, donc ce sera forcément un gros combat pour nous.

  • Encore une fois, le public répondra présent…

L’apport du 16e homme est toujours un facteur important, surtout dans les matchs couperets comme celui-ci ou lors des phases finales. Tout au long de l’année, nous avons senti nos supporters avec nous, ils sont toujours venus en nombre aux Arboras malgré des conditions météorologiques défavorables à plusieurs reprises. Le public aura un rôle à jouer.

  • Toi qui as connu plusieurs phases finales dans ta carrière, qu’est-ce qui est le plus important dans ce genre de match ?

Selon moi, le plus important, c’est l’aspect mental : avoir confiance. Confiance en notre jeu, en notre conquête, notre touche, notre défense, notre collectif, en nous-même et en les autres joueurs. Ensuite, chaque point sera important, donc il faudra être réaliste. Contre Albi et dans les matchs qui suivront en phases finales, nous affrontons les meilleures équipes, donc tu ne pourras pas dominer pendant 80 minutes, il faut l’accepter. Il faut donc être prêt à subir pendant plusieurs minutes et la gestion des temps forts et temps faibles sera primordiale. Voler une touche, chiper un ballon en mêlée, intercepter un ballon, un gros plaquage… Pour moi, ce sont des détails importants.