Déplacement périlleux pour nos Niçois ce week-end avec une rencontre sur le terrain de Massy. Actuellement 11èmes au classement, les joueurs de la banlieue parisienne restent sur 5 succès consécutifs à domicile et voudront taper un grand coup face au leader. Louis Vincent, passé par Massy dans les catégories jeunes, revient avec nous sur ce club qui fait de la formation une priorité. Le deuxième ligne niçois revient également pour nous sur la touche, cette phase de jeu tant travaillée de nos jours.

  • Louis, tout d’abord comment ça va ?

Ça va super bien ! Je me sens en forme et prêt à tout donner sur le terrain. Les matchs s’enchaînent ces temps-ci, on fait face au plus long bloc jusque-là avec 5 rencontres en 5 semaines. Ça pique un peu physiquement et mentalement mais le groupe complet sera prêt au coup d’envoi du match à Massy !

  • Avant de parler de Massy, un petit retour sur Chambéry ?

Encore une fois les conditions climatiques n’ont pas été très favorables pour jouer un grand rugby mais le plus important reste la victoire. Le score est serré mais il ne faut pas oublier qu’en face il y avait une bonne équipe. L’important c’était de gagner et garder cette invincibilité à domicile, c’est chose faite.

  • Ce vendredi, l’équipe affronte Massy, 11ème, mais cette équipe ne semble pas être à sa juste place non ?

C’est vrai, on est habitué à les voir jouer le haut de tableau et les phases finales mais cela prouve le niveau du championnat cette année. On retrouve de gros poissons un peu plus loin comme Bourg-en-Bresse et donc Massy. Ils ont eu un début de saison compliqué mais depuis ils reviennent très bien avec notamment 5 victoires consécutives à domicile. Ils ont de la confiance chez eux. C’est un club qui n’est pas à sa place, ils ont une structure, une organisation et des joueurs pour jouer plus haut donc ils auront les crocs face à nous. Il faut faire un match quasi-parfait pour l’emporter. On est désormais reçus avec le statut de leader, d’équipe à abattre. On doit l’assumer et montrer que si on est là après 21 journées, c’est qu’on le mérite.

  • Massy c’est historiquement costaud devant

Ils ont un gros paquet d’avant, bien solide avec des individualités qui mettent du poids et des mecs perforants derrière. Ils cherchent constamment à gagner la ligne d’avantage et ils s’appuient aussi sur leur buteur, Hugo Verdu. Il ne faudra rien lui laisser car il sanctionne et enchaîne les pénalités.

  • C’est un club que tu connais bien pour y être passé jeune, quels souvenirs gardes-tu de ton passage chez eux ?

J’en garde que des bons souvenirs. J’y suis resté 3 années, une en Crabos et mes deux premières années en Espoirs. J’aime bien ce club car il est familial et il m’a fait confiance lorsque je suis arrivé de Courbevoie où le niveau est inférieur. C’est une référence en termes de formation. Le vivier de talent en Île-de-France est incroyable et ce club a montré qu’il savait former les jeunes et les envoyer ensuite au plus haut niveau. C’est un club formateur qui fait confiance aux jeunes, je vais d’ailleurs retrouver certains anciens collègues des Crabos et Espoirs qui seront sur le terrain ce vendredi. Ça fait plaisir, d’autant plus que ma famille sera sûrement dans les tribunes mais je ne me mets pas de pression particulière. Je vais tout donner pour aider l’équipe à gagner car le plus important est que le Stade Niçois parte de Massy avec la victoire.

  • Massy et Nice, il existe quelques similitudes non ?

Oui ! Le Stade Niçois réalise un gros travail ces dernières années en termes de formation pour proposer aux jeunes de la région de rester ici et de continuer à progresser. La semaine dernière, on est allés avec d’autres joueurs de l’équipe participer à un entraînement de l’école de rugby. C’était incroyable de voir le nombre d’enfants présents sur les terrains, ça prouve que le club compte dans l’échiquier régional. C’était un super bon moment avec les jeunes et les entraîneurs, c’est un retour aux sources où on était à leur place il y a 15 ans. C’est spécial de les voir, ils sont le futur de ce club. Il y a de la qualité dans toutes les catégories et je suis sûr que Nice va se faire une place en tant que club formateur dans la région aux côtés de Toulon et Provence.

  • Un mot sur ton profil, tu nous as déjà parlé de ton attirance pour la touche. Cette phase de jeu est devenue un moment clé dans une rencontre, sens-tu une évolution dans la façon d’aborder une touche ?

Oui clairement. Aujourd’hui, la touche est devenue une vraie bataille que chaque équipe essaye d’emporter. J’aime beaucoup ce travail de précision, cette stratégie au niveau du déplacement qu’il faut avoir. Toutes les équipes ont, plus ou moins, les mêmes annonces, les mêmes mouvements mais ce qui nous différencie tous c’est la précision. Il y a une somme de détails incroyable qu’il faut travailler pour être bon dans ce secteur comme le lift, le timing, les courses, le lancer etc. … La touche permet de sortir un ballon propre aux arrières et de donner une bonne munition pour l’attaque, ou alors de voler et d’empêcher une attaque adverse.

  • Cette année, la touche niçoise est très performante non ?

On travaille beaucoup en tout cas ! On veut que la touche niçoise soit la meilleure du championnat. On a beaucoup de leaders de touche dans l’effectif, donc la qualité est au rendez-vous quelque soit les joueurs sur le terrain. On analyse tous les adversaires, on essaye de lire l’alignement adverse pour leur voler le ballon et le donner à notre attaque. La touche c’est un travail d’orfèvre et c’est sur ce genre de détails que tu arrives à performer en phases finales.