Arrivé au club l’été dernier, Bastien Berenguel s’est rapidement intégré dans le groupe professionnel au point de compter déjà 14 feuilles de match, dont 11 titularisations. Le troisième ligne niçois est d’ailleurs entré en jeu le week-end dernier lors de la victoire à Carcassonne. L’ancien international français à 7 revient avec nous sur son ancienne équipe de Suresnes. Une équipe qu’il retrouvera ce samedi sous les couleurs niçoises. Il reviendra également sur la belle victoire acquise dans l’Aude vendredi dernier.
- Bastien, tout d’abord, tu as retrouvé les terrains après une petite blessure, comment vas-tu ?
Ça va super ! Je suis content d’avoir repris après cette interruption de 3 semaines. J’ai eu une légère lésion au niveau de l’ischio donc il fallait être rigoureux. C’était vraiment bien de pouvoir retrouver le terrain à Carcassonne.
- Quelle analyse as-tu faite sur ce succès à Carcassonne ?
On est tous très content d’avoir gagné à Carcassonne, ce n’est pas rien. L’objectif initial était de prendre les 4 points donc l’objectif est rempli. Ensuite, il y a toujours des détails à améliorer, des petites choses à corriger car elles peuvent faire basculer un match. Sur cette rencontre on a, en majorité, réussi à maîtriser le match. Je trouve que c’est la performance la plus aboutie à l’extérieur de la saison. On va s’appuyer dessus pour ressortir le même contenu à Suresnes.
- Longtemps, les deux équipes étaient aux coude-à-coude. Quel a été le tournant du match selon toi ?
Pour moi, il y a plusieurs tournants. D’abord, en toute fin de première période, ils enchaînent plusieurs touches à 5m de notre en-but, on prend un carton jaune mais on ne craque pas. Au final, on ne prend pas de points sur cette action. Sur cette action-là, on les marque déjà dans la tête. Ensuite, au retour des vestiaires, ils reviennent à 1 point de nous (9—10) et leur buteur rate une pénalité 20m plein axe. Enfin, quelques minutes plus tard, ils reviennent à 5m de notre en-but mais on leur gagne le ballon en l’air et derrière, ils prennent un carton jaune pour un placage haut. On a senti sur le terrain une maîtrise générale des événements. On ne s’est pas affolés dans des moments clés. Au contraire, on sait être plus tranchant défensivement et aussi offensivement. Collectivement, on a créé un groupe assez incroyable et ça paye sur les performances. Je prends l’exemple de l’essai de Jules Solinas. Luca (Cutayar) joue une pénalité rapidement mais derrière il a du soutien et ça permet à l’équipe d’avancer et de marquer.
- Et maintenant place à Suresnes, après l’USC, il faut confirmer …
Oui clairement, on est content de notre performance et du résultat mais on a déjà basculé sur Suresnes. C’est une équipe qu’on ne sous-estime absolument pas. Ils sont très compétitifs et méritent leur place dans le top 6. Ils ne sont pas là par hasard. Il faudra sortir une grosse performance.
- À quel type d’équipe t’attends-tu ?
C’est une équipe très joueuse, qui aime créer des choses, jouer vite et surprendre l’adversaire. Ils ont la 4ème attaque donc ils marquent beaucoup de points, surtout à domicile où très peu d’équipes sont venues les embêter. C’est une formation imprévisible renforcée par des joueurs massifs et puissants.
- Tu es arrivé durant l’été en provenance de Suresnes, comment s’est passée la transition ?
Je garde de très bons souvenirs de mes deux saisons à Suresnes, surtout la première. La seconde, j’ai eu des pépins physiques qui m’ont éloigné des terrains un certain temps. Ensuite, je suis très heureux d’être arrivé ici, à Nice. L’accueil que j’ai reçu par les dirigeants, les bénévoles, le staff et les gens qui gravitent autour du club était vraiment sympathique. Ce club a tout pour aller plus haut. Tous les voyants sont au vert pour faire quelque chose de beau.
- Sportivement comment juges-tu ta saison ?
Au début de la saison, j’ai dû prendre quelques repères car ce n’est jamais facile d’intégrer un nouveau groupe, encore moins quand il y a plus de 20 nouveaux joueurs. En arrivant, je savais qu’il fallait que j’évolue physiquement pour être mieux dans mon jeu et plus performant sur le terrain. Grâce au travail des deux préparateurs physiques, Viktor et Romain, j’ai réussi à évoluer. Sur le terrain je me sens de mieux en mieux.
- En troisième ligne, tu retrouves Arthur Vignolles que tu connaissais de Suresnes, ça a facilité ton intégration ?
Forcément. Les repères sont revenus rapidement avec lui. On se connaît et on partage la même vision du rugby. On se ressemble beaucoup, on a une certaine complicité en dehors du terrain qu’on retrouve sur le terrain. C’est facile de jouer avec lui, il est intelligent. On garde aussi une certaine compétition, notamment avec les jeux de sociétés ou à la musculation. Ça nous pousse à aller plus haut. Arthur ? Pour moi il a franchi un cap ici. C’est un joueur complet qui est sorti des Espoirs de Toulouse y’a peu de temps. Je l’ai vu à Suresnes et je le vois là. Ce n’est plus le même, il a évolué et l’équipe est la grande gagnante de sa progression.