Une nouvelle grosse équipe se présente aux portes des Arboras ce dimanche. Ce week-end, c’est au tour de Bourg-en-Bresse de venir défier nos Niçois sur leur terrain. Auteur d’un début de saison compliqué, l’US Bressane débarque sur la Côte d’Azur avec l’ambition de frapper un grand coup. Ancien joueur de Bourg-en-Bresse, Sione Anga’aelangi retrouvera son ancienne équipe avec qui il a connu la ProD2 mais aussi quelques affrontements face au Stade Niçois. Le talonneur nous raconte ses souvenirs dans l’Ain, son début de saison sous les couleurs rouges et noirs et son expérience avec les Tonga lors de la Coupe du Monde. 

  • Sione, faisons un petit retour sur le match à Blagnac : déçu ? 

Oui forcément. Toute l’équipe est très déçue car on n’a pas joué comme on le voulait. On n’a pas respecté le plan fixé par le staff. C’est dommage sur le moment, on était déçus dans les vestiaires car on ne prend pas le bonus défensif mais j’essaye de passer à autre chose : on apprend et on sera meilleurs au prochain match. On veut tous gagner mais on est une équipe jeune, il ne faut pas l’oublier et donc on essaye de voir le côté positif : il faut apprendre de ses défaites et de ses erreurs. Blagnac, c’est passé, passons maintenant à Bourg-en-Bresse. 

  • Bourg-en-Bresse justement, est-ce selon toi un match piège ?

Il ne faut pas les prendre de haut. Il faut être rigoureux cette semaine pour être prêt dimanche et être à 110%. C’est une grosse équipe. Elle sera une menace pour nous car elle est complète. Ils possèdent beaucoup de joueurs expérimentés, ils connaissent ce genre de match. Ils n’arriveront pas forcément en forme au niveau des résultats mais ils seront au rendez-vous, ils ont l’habitude de ce genre de match. 

  • Quel regard portes-tu sur leur début de saison ?

Ils ont eu un début de saison compliqué avec notamment 5 défaites consécutives lors des 5 premières journées mais depuis ils remontent. Il faut rester méfiant car c’est une grosse équipe qui connaît l’exigence du haut niveau. Une victoire chez nous lancerait leur saison, il faut éviter ça. Il faut toujours compter sur ce genre d’équipe, elle n’abandonne jamais. Elle progressera au fur et à mesure du championnat, mais ce dimanche il faut gagner et éviter leur réveil. 

  • Tu as joué chez eux plusieurs saisons, quels souvenirs gardes-tu de ton séjour chez eux ? 

Oui j’ai de très bons souvenirs à Bourg-en-Bresse. J’ai apprécié mon séjour chez eux, j’en garde que du positif. Je pense que le meilleur des souvenirs reste les personnes que j’ai rencontrées là-bas qui sont maintenant de bons amis et même de la famille. Après, sportivement, la montée en ProD2 reste mon meilleur moment sous le maillot des violets. C’était incroyable comme sensation. 

  • Ces dernières années Nice et Bourg-en-Bresse se sont beaucoup croisés…

C’est vrai que les deux équipes ont livré de sacrées batailles ces dernières années. Quand j’étais à l’US Bressane, on était tous excités de jouer ce genre de match, dur, tactique, physique et mental. On joue au rugby pour ce genre de match. Après, on ne va pas se cacher, on aimait bien venir ici car la météo était plus sympa à Nice qu’à Bourg-en-Bresse !

  • Il y a quelques semaines, tu as été appelé par les Tonga pour la Coupe du Monde. Comment c’était ? 

C’était une incroyable expérience ! Je suis très heureux et même honoré d’avoir été appelé car cela récompense le travail que je réalise depuis tant d’années pour ce sport. Être appelé par l’équipe nationale est fou, pouvoir représenter mon pays et ma famille a été quelque chose de très spécial. 

  • Comment as-tu vécu ton match face à la Roumanie ? 

C’était une sacrée expérience ! Être dans le groupe pour jouer le match était déjà fort mais rentrer et fouler la pelouse d’un match de Coupe du Monde sous le maillot des Tonga c’est encore plus haut niveau émotion. Je n’ai pas beaucoup joué mais je suis reconnaissant d’avoir eu l’opportunité de rentrer en jeu mais aussi de gagner face à la Roumanie !

  • Quelles sont tes ambitions pour cette saison ? 

On veut être la meilleure équipe possible. Si on y arrive, on aura l’opportunité de faire quelque chose de spécial en allant jouer les phases finales. Maintenant, on prend les matchs les uns après les autres et on essaye de se donner les moyens de réaliser quelque chose de grand. 

  • Comment te sens-tu à Nice ? 

Je me sens bien. Tout le monde est très respectueux, gentil et sur la même longueur d’onde et c’est notamment grâce au travail du staff. On est en train de créer un environnement favorable pour que les plus jeunes puissent apprendre le haut niveau dans les meilleures conditions pour qu’ils deviennent de meilleurs joueurs mais aussi de meilleurs hommes. Ça va au-delà du rugby.