La pluie était tombée en abondance sur les Pyrénées orientales et le terrain était lourd; lourd également le pack local, d’ailleurs le staff avait annoncé la couleur en misant sur ses gros puisque des 8 remplaçants, seuls 2 étaient des 3/4, les 6 autres des avants. Jouer devant avec des hommes frais, aussi longtemps que possible, tel était le pari réalisé pour contrarier les plans niçois. Ce match était un objectif pour Céret qui souhaitait en sortir des points. Il faut dire que ce bloc de 3 matchs sera particulièrement rude pour les Catalans qui, après Nice, retrouveront Bourg en Bresse puis Bourgoin. Au final, ce sont les Niçois qui, sans triompher, sortent victorieux du duel et ramènent un bonus offensif qui satisfait les objectifs. Pour y parvenir, il a fallu s’employer car le plan cérétan était bien pensé et les locaux ont sorti le match qu’ils pouvaient. La victoire s’est jouée sur la qualité de la défense niçoise. Intraitable, elle a su résister à tous les assauts catalans. Les seuls points concédés le furent au buteur local, Garcia qui par 4 fois ajusta la mire. Honnêtes en conquête, les Niçois ne furent pas, eux non plus, dépourvus de munitions. Ils les exploitèrent de façon sobre, sans fioriture mais avec efficacité.
Alors que les Cérétans venaient d’égaliser au pied, 3/3, sur l’engagement mal négocié par le sauteur, Bonnet Gonnet interceptait, servait Tivoli qui concluait sans peine. 10/3. Indisciplinés face aux provocations, les Niçois écopaient de 2 jaunes. Les locaux en profitaient pour revenir à 1 point.
Suite à un ballon récupéré en touche sur les 40 adverses, en 4 passes rondement servies, la balle parvenait côté opposé à l’ailier Goujon qui contournait les deux derniers défenseurs sur un coup de rein et terminait seul sous les perches. Villanove transformait. 17/9. Loin d’abdiquer, les Catalans se défendaient bec et ongles et exploitaient au mieux chaque conquête. L’indiscipline et la maladresse provoquées par l’hermétique rideau niçois permettait systématiquement aux Niçois de remettre la main sur la balle en concédant un minimum de point 20/12. Le match finissait par user les Catalans et à l’heure de jeu, les coups de bélier répétés face à la ligne bleue et blanche allait permettre à Martin, bien servi lancé, de franchir le rideau puis parcourir les quelques mètres le séparant de l’embut. 27/12. Les Niçois gérant le dernier 1/4 d’heure continuaient à défendre avec hardeur face à une équipe émoussée par le combat proposé. L’engagement des Cérétans et les multiples attaques brisées sur la ligne rouge et noire laissa quelques regrets au public venu nombreux soutenir ses couleurs. Leurs espoirs se sont brisés sur le froid réalisme niçois.