Grand artisan du succès face à Chambéry le week-dernier avec un 100% devant les perches et 20 points inscrits, Simon Ricquebourg se livre sur cette rencontre et le prochain match. Le demi d’ouverture de 22 ans nous parle aussi de son poste, des responsabilités qui lui incombent mais aussi de sa double casquette, joueur de rugby et étudiant. 

  • Quel regard portes-tu sur cette victoire face à Chambéry ? Est-ce pour toi le match référence de l’équipe ? 

Au niveau de l’état d’esprit et de l’investissement c’est notre meilleur match de la saison. L’équipe était à 110%. Sur le terrain j’ai senti qu’on a dominé de la 1ère à la 80ème minute, on n’a pas eu de trou d’air comme lors des dernières rencontres. Ça aurait pu avec l’essai encaissé juste avant la pause. Il aurait pu nous faire mal dans les têtes mais au contraire, au retour des vestiaires on ne les a pas laissé espérer. Le pack a été très bon en conquête et dans le jeu. Derrière c’était plus simple pour envoyer du jeu. Après maintenant, on n’a plus d’excuses, on est obligé de maintenir le cap et poursuivre sur cette voie. Dès ce weekend on doit mettre les mêmes ingrédients pour finir l’année 2021 sur une victoire ! 

  • Justement, dimanche le Stade Niçois se déplace à Suresnes, qu’est-ce que tu peux nous dire de cette équipe ? 

C’est une bonne équipe, jeune, très joueuse, qui marque pas mal de points mais qui en prend aussi pas mal. Il faudra se méfier parce qu’ils aiment bien jouer dans le désordre. Après je ne me focalise pas sur l’adversaire, je préfère me concentrer sur notre équipe. Ce sera à nous d’imposer notre rythme et notre rugby. On y va pour gagner et bien finir ce bloc. Ce championnat est très homogène, plus que l’an dernier je trouve. Pour le top 6 il n’y a pas beaucoup d’écart et ce weekend il y a des affrontements directs donc on peut grapiller des points. 

  • Tu occupes un poste à responsabilités. Peux-tu nous parler de cette position de demi d’ouverture ? 

C’est vrai qu’en tant que numéro 10, tu as des responsabilités. Tu es un peu le chef d’orchestre ou le meneur de jeu au basket. C’est une position où la notion de gestion est omniprésente. Tu dois prendre des décisions rapidement, en plus elles sont différentes selon si tu attaques ou défends, selon l’endroit sur le terrain, selon les conditions ou tout simplement selon le chrono. Je dois allier stratégie et prise de décision. J’aime ce poste et mon rôle c’est de mettre les autres joueurs dans les meilleures conditions possibles. Je suis à Nice depuis 2 ans et je commence à bien connaitre les coéquipiers sur le terrain mais aussi en dehors et ça se répercute sur le terrain. Ce lien qu’on créé ensemble tout au long de l’année, ça m’aide lors des matchs aussi. C’est aussi ça le poste de demi d’ouverture, connaitre parfaitement ses coéquipiers pour les amener dans les situations où ils excellent. 

  • Tu es demi d’ouverture du Stade Niçois avec des responsabilités mais aussi étudiant à l’université. Est-ce difficile d’allier les deux ? 

Oui c’est exact, je suis en master 2 économie et management des entreprises et des organisations à l’ISEM à Nice. Le statut de sportif me permet de pouvoir rater les cours en présentiel mais je les rattrape en travaillant de chez moi. Je vais aussi souvent en cours. C’est vrai que le rythme n’est pas marrant mais c’est un choix de ma part donc je ne me plains pas. C’est compliqué à la fin d’un entrainement de partir étudier à l’université mais j’aime bien. Ca me permets de penser à autre chose que le rugby et aussi préparer l’après carrière.