Présent sur la pelouse le week-end dernier à Dax, le pilier droit Nicolas Lemaire se tourne vers la réception de Chambéry, 2ème au classement, ce samedi. L’ancien joueur de Béziers revient sur ses premiers pas dans son 3ème championnat et aborde aussi son repositionnement à gauche de la mêlée.

  • Tout d’abord, quelques jours après la défaite à Dax, quel regard portes-tu sur la rencontre ?

A froid c’est toujours plus simple d’analyser le match. Je dirais qu’on n’a pas respecté le plan de jeu défini par le staff. La consigne c’était d’aller jouer chez eux en utilisant le pieds et mettre la pression pour récupérer le ballon. Malheureusement on n’a pas réussi à le faire. Nous avons fait trop de mauvais choix, des fautes bêtes, des placages manqués et notre jeu aux pieds n’a pas été bon. Les conditions de jeu étaient humides donc on s’attendait à ce style de match fermé. Après on a raté l’essentiel dans le rugby : le combat. On n’a pas gagné le bras de fer dans le combat physique et dans le rugby si tu ne gagnes pas ça, c’est quasiment impossible à la fin de la rencontre d’être devant au score. Après on peut sortir du positif de cette rencontre : la mêlée. On a dominé sur cette phase de jeu donc on doit poursuivre sur cette voie-là.

  • Toi qui a connu le Top 14 et la ProD2, que penses-tu de ce championnat de Nationale ?

Le championnat est assez récent mais c’est vrai que je le découvre. Il y a un bon niveau avec de très bonnes équipes. Je trouve que c’est très homogène dans le style de jeu. Par exemple, on a joué Dijon il y a peu de temps qui joue beaucoup en contre-attaque. Le weekend suivant c’était une équipe de Massy beaucoup plus complète. Chaque équipe a des caractéristiques différentes donc ce championnat est difficile. On ne peut pas s’adapter à toutes les équipes c’est pourquoi on doit imposer notre jeu. Ensuite, personnellement je prends du plaisir à me lever le matin et jouer dans ce club et ce championnat. Je suis content d’être ici, d’aller à l’entrainement, à la musculation … On a un vrai bon groupe avec de grandes qualités humaines et rugbystiques.

  • Tu es arrivé en tant que pilier droit mais tu joues à gauche de la mêlée, parle nous un peu de ce repositionnement. Tu t’y fais ?

D’abord, j’ai la confiance du coach donc je suis content de jouer et je veux rendre cette confiance en étant bon sur le terrain. Je me dois de donner mon maximum quelque soit mon poste. Après c’est tout nouveau pour moi car avant d’être à Nice, j’ai constamment joué à droite. Honnêtement je m’y fais, plus je travaille plus je trouve des repères. Les deux postes peuvent semblés similaires mais en réalité ils sont différents. Chez le pilier droit on va plus chercher la puissance et à gauche c’est plus la technique. J’apprends tous les jours avec les autres piliers et aussi grâce aux conseils de Sébastien Bruno. Je commence à avoir des repères et le fait d’avoir longtemps joué à droite me permet d’avoir des clés pour contrer mon vis-à-vis en mêlée. Je connais les petits détails qui, quand j’étais pilier droit, me mettais en difficulté. J’essaye donc de les appliquer en match. La mêlée est une phase de jeu particulière. On travaille beaucoup pour faire de la mêlée niçoise un vrai rouleau compresseur.

  • Un mot sur cette équipe de Chambéry ?

C’est une grosse équipe, très solide. Elle est deuxième au classement donc c’est un gros défi qui nous attend. Ils sont très joueurs et aussi costaud devant. Ce n’est pas pour rien que c’est la meilleure attaque et la troisième défense. Il faudra être vigilant partout mais il faudra surtout se concentrer sur nous-même. Nous devons imposer notre jeu, notre rythme car on va jouer à domicile. Chambéry à perdu son maitre à jouer (le demi d’ouverture Gerber est parti à Agen en ProD2) mais ça ne veut rien dire. Ils ont montré que c’était avant tout un collectif bien huilé. A nous d’être appliqué, constant sur 80 minutes, agressifs et discipliné.

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