A l’aube de la 11ème journée de Nationale et le déplacement à Dax (samedi à 17h), le capitaine du Stade Niçois, Nicolas Tachat, s’est livré sur le début de saison de l’équipe, de son rôle de leader et de cette rencontre face à Dax ce weekend.

  • Nicolas, après 10 journées de championnat, le Stade Niçois est 6ème, donc qualifiable pour les phases finales, quel bilan faire de ce début de saison ?

Selon moi on peut faire deux bilans : le négatif et le positif. Pour le négatif, on est loin de ce qu’on attendait au début de saison, de nos ambitions, que ce soit les nôtres (joueurs), celles du staff, des dirigeants et des supporters. Notre jeu n’est pas encore en place donc on perd des points et puis il y a déjà 4 défaites, c’est trop. Ensuite, le côté positif c’est que malgré le fait qu’on ne soit pas encore au point dans le jeu, on est dans les clous du top 6 (le Stade Niçois est 6ème actuellement) donc potentiellement en phases finales. Mais il ne faut pas se fier à ça, on a vécu l’expérience la saison dernière d’être tout en haut durant la saison et de voir Narbonne monter alors qu’ils étaient en mauvaise posture à la mi-saison. Du point de vue du contenu, dans le jeu on doit faire mieux et on travaille beaucoup pour rectifier le tir. Il faut surtout qu’on apprenne à « tuer les matchs ». On laisse souvent l’adversaire en vie et derrière on se met en danger. On doit marquer ces essais qui nous mettront à l’abri.

  • Il y a eu beaucoup de mouvements à l’intersaison dans le sens des départs et des arrivées, est-ce que ça explique le fait que le jeu que produit l’équipe n’est pas encore tout à fait en place ?   

Oui clairement, on a eu énormément de départs et d’arrivées, et notamment à des postes clés. Il faut du temps pour retrouver des repères collectifs. Il y a des années où ça vient plus vite que d’autres. Je pense que ce qui a pris du temps, c’est d’assimiler et comprendre le plan de jeu que le staff souhaite mettre en place. Dans un premier temps il faut comprendre et ensuite l’appliquer et on est encore à ce stade-là. Les nouveaux ont compris comment on devait jouer maintenant il faut l’appliquer et ça viendra rapidement. On n’aime pas perdre puisque nous sommes des compétiteurs mais on a appris de ces matchs, on en tire des leçons. La leçon principale c’est qu’on doit jouer notre jeu et l’imposer à l’adversaire. Je dirais que l’étincelle est présente au sein du groupe et il faut qu’on trouve le petit truc qui va changer cette étincelle en feu.

  • Selon toi, que faut-il gommer pour passer de « l’étincelle au feu » ?

Il faut gommer des petites erreurs. Honnêtement ce n’est pas comme si nous devions totalement changer de philosophie de jeu, ce sont des petites choses, des fautes de mains, une certaine indiscipline et des décisions à des moments clés. Il faut retrouver cette sérénité qui faisait notre force. On doit respecter cette identité niçoise qui était présente avant notre arrivée et qui restera après notre départ. Il faut avoir de gros fondamentaux avec une domination du pack et le jeu avec les trois-quarts. Aujourd’hui les nouveaux joueurs ont compris cette philosophie de jeu et on travaille tous les jours pour l’appliquer sur le terrain. Je ne suis pas inquiet, ça viendra.

  • Comment abordes-tu le prochain bloc qui est compliqué avec le déplacement à Dax, la réception de Chambéry et ensuite le match à Suresnes ?

Je ne pense pas au bloc en lui-même, je n’aime pas ça. Je préfère penser au prochain match, les prendre les uns après les autres. Je suis concentré sur le match de samedi à Dax, ce sera un gros match. C’est une équipe du Sud-Ouest avec une identité de jeu bien définie, les conditions seront difficiles donc on s’attend à un gros combat devant. On y va pour gagner, imposer notre jeu qui mélange puissance et vitesse. Cette année, l’équipe est plus attendue par les adversaires, on a changé de statut. C’est à nous, les joueurs, d’élever notre niveau et il faudra le faire dès ce weekend à Dax parce que c’est du costaud en face. Dax est une équipe qui ambitionne, de part son histoire, aux premières places donc aller prendre 4 points chez eux serait un gros coup au classement. Ce championnat est assez fou, on a l’impression que tout le monde peut battre tout le monde. Si tu enchaines 3 victoires consécutives tu peux gagner 3/4/ 5 places.

  • Un petit mot sur ton statut de capitaine, tu passes après de grands joueurs comme Jonathan Mace ou Jeremy Malavard…

Tout d’abord c’est de la fierté, être capitaine d’une équipe de rugby quand on connait les valeurs que représente ce sport, c’est fort. C’est aussi en quelque sorte un honneur de « succéder » à Jon (Jonathan Mace) et Jerem (Jeremy Malavard). Jon joue encore avec nous mais il est très apprécié ici, tout comme Jeremy. Je donnerai tout pour respecter ce maillot et ce statut, c’est aussi ma personnalité, donner l’exemple sur le terrain. Je ne suis pas un grand parleur avec de beau discours mais je ne tricherai jamais et ç’est le message que je passe aux gars dans le vestiaire : se battre sur le terrain comme des chiens pour le club.

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