Plutôt discret dans la vie de tous les jours et virevoltant sur les terrains, David Odiete s’est rapproché de son pays d’origine, l’Italie, cet été en faisant le choix de rejoindre le Stade Niçois. Après 6 mois sur la Côte d’Azur, l’international italien comptabilise 10 titularisations cette saison sous le maillot Niçois. Au retour de la courte défaite à Dax, l’arrière/ailier revient pour nous sur la déception de cette rencontre, cette seconde partie de saison, son positionnement sur le terrain et aussi Bourgoin, l’adversaire du week-end.
David, revenons sur la rencontre de Dax, l’équipe est passée si proche de la victoire qu’on imagine une grosse déception …
Oui, on était déçu à la fin du match, on l’est forcément encore aujourd’hui même si on est focus sur le prochain match. C’était le premier match de l’année 2023, c’est dommage on aurait voulu lancer ce nouveau défi de la meilleure des manières. On a eu une longue trêve pendant les fêtes de fin d’année. Pour moi cette deuxième partie de saison est un nouveau défi. On a fait un bon match mais comme au match aller on s’incline dans les dernières minutes. Le carton rouge a fait mal juste avant la pause même si on s’est dit dans les vestiaires qu’il fallait l’emporter pour nous-même, pour Martin (Freytes) et pour les supporters.
Ressens-tu plus de la fierté vu la prestation de l’équipe ou de la déception ?
La fierté est bien présente mais en tant que compétiteur, la déception prédomine forcément. Il faut gagner ce genre de match. On a fait un très long voyage chez le leader, il y a le carton rouge, beaucoup de facteurs n’étaient pas de notre côté mais on a su bien réagir, je suis fier de ça. Le meilleur match ? Non, j’ai du mal à dire ça car on n’a pas gagné. Pour moi, ce match fait partie de nos 3 meilleurs prestations.
Lorsque tu abordes la question d’un nouveau défi, tu parles de la seconde partie de saison ?
On se dit ça dans le groupe. Même si la rencontre contre Narbonne était le premier match de la phase retour, c’était en 2022 et c’était un bloc différent. Maintenant, cette deuxième partie de saison est un nouveau défi, il nous reste une dizaine de matchs, il faut tout gagner et repasser dans le top 6. En tant que joueur pro, chaque lundi, après une victoire ou une défaite, il faut toujours remettre les esprits à zéro, renouveler l’enthousiasme, se remettre en question pour progresser et avancer. Selon moi, il faut penser bloc par bloc et match par match. À chaque rencontre, chaque entrainement il ne faut rien lâcher, se donner à fond. Il faut également bien gérer la semaine entre deux matchs. On a de longs déplacements donc pas forcément beaucoup de temps pour tout faire et préparer le prochain match, il faut donc bien travailler lors de chaque séance vidéo, musculation ou de récupération.
Un nouveau déplacement à Bourgoin, que penses-tu de cette formation ?
Ce sera un gros défi encore une fois. C’est une très bonne équipe. Lorsqu’ils jouent dans leur stade de Pierre Rajon, ils ont ce surplus d’énergie qui les rend meilleurs. C’est un stade historique avec un beau public, proche du terrain, ils font du bruit. Il faudra attaquer fort et éviter que le public s’enflamme et joue un rôle quelconque dans la rencontre.
Tu alternes entre ailier et arrière, quel poste préfères-tu ?
Ma formation c’est arrière mais j’ai beaucoup joué à l’aile, notamment à Dijon. Je joue là où le coach me met et je donne tout pour aider l’équipe. Ce sont deux postes différents car à l’aile on a moins de ballons, il faut être rapidement tranchant dans nos courses tandis qu’à l’arrière on a plus de munitions. Mon but est apporter au groupe mes qualités, que ce soit à l’aile ou à l’arrière. Je veux jouer et gagner.
Est-ce des postes réellement différents ?
On a plus de munitions derrière, plus le ballon. C’est également plus facile pour lire la défense car on a plus de temps, plus d’espaces pour analyser la situation. J’observe rapidement et je décide d’aller à gauche ou à droite, taper au pied ou jouer le coup, c’est ça qui me plait beaucoup. Je pense aussi que la polyvalence apporte un plus, ça nous permet d’ajouter des cordes à notre arc. C’est bénéfique dans la compréhension du jeu et cela nous rend meilleur.