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Épatant par son activité sur le terrain, Arthur Vignolles est devenu un pilier de la troisième ligne Niçoise depuis son arrivée. Débarqué à Nice en provenance de Suresnes, l’ancien espoir du Stade Toulousain a participé à 15 des 16 rencontres de l’équipe première cette saison (12 titularisations). Le troisième ligne entre dans sa deuxième saison en seniors et découvre encore ce monde professionnel, il revient pour nous sur cette transition. Arthur abordera également la rencontre à Bourgoin et son aventure du côté de Suresnes, futur adversaire du Stade Niçois.

Arthur, un petit retour sur la rencontre du week-end dernier face à Bourgoin ? 

On est forcément déçus. Dès le coup de sifflet final, on est rentrés tête baissée au vestiaire.  On est encore très déçus du résultat, mais également du contenu que l’on a pu mettre. Ce n’est pas suffisant. On doit faire plus, beaucoup plus. Au niveau de l’engagement, on a répondu présent, mais ce n’est pas assez. On a été trop indisciplinés, trop de fautes de main, trop de pertes de balles pour pouvoir être dangereux. 

Pourtant, vous étiez dans les clous en première période…

On débute plutôt bien la rencontre grâce notamment aux avants. On capitalise grâce à 3 pénalités de Mathis (Viard) mais on n’arrive pas à marquer un essai. Ensuite, comme la semaine dernière, on prend un carton jaune sur une faute cynique dans les dernières minutes de la première période, ce qui nous coûte un essai. C’est frustrant car on a l’impression de revivre le même scénario semaine après semaine. On a le sentiment d’être dans les cordes, même supérieurs, on se met à enchaîner les fautes pendant 2/3 minutes et derrière ça permet à l’équipe adverse de revenir juste avant la pause. 

 En deuxième mi-temps, les cartons jaunes ont fait mal… 

On met une bonne intensité dans le jeu, sans faute, avec une bonne agressivité mais on n’arrive pas à la garder plus que 30 minutes. On se met à faire des erreurs et des fautes. C’est compliqué de jouer 30 minutes en infériorité numérique. À la pause, on est derrière au score et on est frustrés car on se sentait meilleurs qu’eux durant les 40 premières minutes. On est revenus des vestiaires à 14 et ils nous ont mis sous pression directement et pendant 35 minutes. On a eu peu de ballons, on a beaucoup subi, on commet beaucoup de fautes mais on ne craque pas. C’est à la suite des 2 nouveaux cartons jaunes qu’on cède. Les points s’enchaînent sans qu’on puisse réagir.

Comment ça ?

Depuis ce début de saison, on a l’impression que la pièce ne tombe pas de notre côté. Durant certains matchs, on met tous les ingrédients nécessaires mais on n’arrive pas à renverser la vapeur. À nous de travailler et de provoquer les choses, de retrouver ce facteur chance qui nous fuit cette saison. Ça passera par le travail. On joue un peu avec la peur de mal faire donc on perd en fluidité et en technique car on réfléchit trop. Il faut se sortir ça de la tête et se lâcher. 

Désormais l’équipe se projette sur Suresnes, que penses-tu de cette équipe que tu connais bien ?

Tout le monde est revenu en début de semaine avec l’envie de mieux faire, on était tous conscients des choses et déçus de nos performances. C’est important car la totalité de l’équipe est sur la même longueur d’onde. Maintenant on n’a plus le droit à l’erreur si on veut retrouver le top 6. Suresnes est une équipe plutôt joueuse. Ils sont denses devant donc il va falloir répondre à l’engagement imposé. Derrière, ils vont vite aussi. Dans ce championnat, toutes les équipes se ressemblent plus ou moins, avec un gros pack costaud mais également mobile.  Mon souvenir ? J’en garde forcément un bon souvenir car c’était ma première année dans le monde des seniors. Grâce à eux, j’ai évolué en Nationale et j’ai pu rejoindre le Stade Niçois. J’ai découvert ce championnat l’an dernier. Ça va moins vite qu’en espoirs mais ça tape beaucoup plus fort, j’ai dû adapter et développer mes qualités pour répondre aux exigences de ce jeu. J’étais trop gentil, il fallait être plus rude au contact. J’ajoute cela à ma palette de troisième ligne, coureur avec une grosse activité.

Un mot sur ton poste justement, quelle est aujourd’hui la particularité d’un troisième ligne ? 

Ce poste, comme tous les autres postes, a évolué et évolue encore. Aujourd’hui à mon poste il y a de gros physiques très puissants comme Tuafutu de Bourgoin. Ensuite, autour, généralement il y a des coureurs plaqueurs qui courent énormément. Ils font la transition avec les trois-quarts. De nos jours, le troisième ligne allie densité physique, mobilité et rapidité. Steffon Armitage ? On apprend beaucoup à ses côtés. Il est très ouvert à la discussion et il a toujours le sourire. Je le regardais à la TV plus jeune. Avec Louis Suaud, on s’entend bien, on enchaîne les matchs donc on trouve nos repères. On se ressemble assez dans le style de jeu même s’il me met quelques centimètres !