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Le Stade Niçois est heureux d’annoncer l’arrivée de Fanny Horta à la tête des Alamercery en remplacement de Philippe Bouquet.

  • Qui est Fanny ?

Née à Perpignan, Fanny a longtemps vécu à quelques kilomètres au Nord-Est de la ville, à Bompas. Hormis un court séjour sur l’île de la Réunion, Fanny a toujours été proche de sa ville natale. Sportive dès le plus jeune âge, elle teste plusieurs sports comme la natation et l’athlétisme avant de tomber dans l’univers du rugby.

  • Un parcours à XV marqué par 6 titres

“C’est un ami de mes parents qui m’a proposé de m’inscrire au rugby. Mon père jouait à Bompas donc j’allais déjà le voir les dimanches, jouer au rugby était donc l’occasion de retrouver les personnes que je côtoyais le week-end.” souligne Fanny. Ainsi, dès l’âge de 7 ans, elle prend le ballon ovale en main et joue dans la même équipe que les garçons jusqu’à ses 16 ans. “J’ai joué durant des années avec les garçons et à 16 ans, j’ai intégré l’équipe première féminine de Toulouges. Du jour au lendemain, je m’entraînais et jouais exclusivement avec des filles. J’ai découvert le rugby féminin.” Fanny et Toulouges est une histoire qui durera une dizaine d’années, ponctuée de 6 titres de championne de France en l’espace de 8 saisons (dont le triplé 2004/2005/2006). “Le rugby féminin n’était pas professionnel à l’époque, je ne m’imaginais pas vivre de ça. Je travaillais à côté du rugby avec des petits boulots. J’ai notamment été vendeuse, serveuse ou cadet de la police.” La centre/ailière a même été en école d’infirmière à Narbonne pendant sa carrière à Toulouges et cela ne lui a pas empêché de gagner des titres et de découvrir l’équipe de France.

  • Le XV de France comme récompense

Dans la première partie des années 2000, Toulouges était un des gros pourvoyeurs de joueuses pour le XV de France féminin. En effet, durant son passage dans le club catalan, Fanny était souvent accompagnée d’une dizaine de ses coéquipières en sélection, le point de départ d’une belle aventure. “En 2005, on réalise le Grand Chelem pour la deuxième fois consécutive et j’ai la chance de participer à deux matchs. L’année d’après, on termine 3e de la Coupe du Monde au Canada. On perd en demi contre les All Blacks mais c’était une belle aventure.” En effet, Fanny et ses coéquipières montrent de très belles choses et récidiveront 4 ans plus tard, lors de l’édition 2010 en Angleterre avec une 4e place. “C’était ma dernière compétition à XV. On tombe encore contre la Nouvelle-Zélande en demi et on se fait marcher dessus contre l’Australie lors de la petite finale. C’était une magnifique aventure humaine.” Après cette compétition, Fanny basculera complètement dans le rugby à VII.

  • Du début de France 7 jusqu’à la médaille olympique

“On participe à la première Coupe du Monde de rugby à 7 féminin en 2009 à Dubaï. Ça lance un projet car ce n’était pas du tout développé en France. Les joueuses étaient issues des clubs à XV pour des stages de quelques jours et pour des tournois européens.” Il faut attendre 2013 pour voir les choses bouger avec l’arrivée des premiers contrats avec la FFR. Seulement 2 joueuses l’obtiennent (dont Fanny qui a quitté Toulouges) et s’entraînent avec l’équipe masculine. C’est la saison suivante qui lance le 7s avec la signature d’une dizaine de joueuses. “En 2016, on participe à nos premiers JO au Brésil et on paye un peu ce manque d’expérience. Physiquement c’était dur mais on a pris cette compétition comme une préparation pour 2020.”

Avant cela, Fanny et ses coéquipières gagnent la médaille d’argent à la Coupe du Monde 2018 de San Francisco, ce qui montre les progrès effectués ces dernières années. « Cette médaille a montré notre évolution et que nous allions dans la bonne direction. Pour les JO 2020, nous terminons 2èmes, avec la médaille d’argent, mais pour être honnête nous sommes déçues car nous avions la possibilité de prendre l’Or. » Une belle médaille qui vient tout de même ponctuer une belle carrière.

Comment es-tu passée de joueuse à coach ?

Déjà sur le terrain j’avais des réflexions particulières. Ce sont des questions que se posent des coachs. Moi je suis du style à dire que ce sont d’abord les individualités qui travaillent et qui collaborent entre elles. En tant que capitaine, je voulais garder un groupe sain et j’étais sensible aux questions de chacunes. Ensuite, après ma carrière, j’ai réalisé un master « Accompagnement à la performance » pour aller chercher des outils que je ne possédais pas.

Que comptes-tu apporter à ton équipe ?

Quel style de coach es-tu ? Le travail et l’humain sont deux valeurs qui me parlent, mais j’espère les développer d’avantages. Je suis nouvelle dans le domaine du coaching, donc j’ai beaucoup à apprendre, mais j’ai aussi des choses à apporter au groupe. Il est trop tôt pour dire « je veux que mon équipe joue comme ça ». Il faudra que j’apprenne des jeunes que j’aurai en face de moi. J’ai déjà rencontré le groupe et ils ont été à l’écoute. J’essayerai de leur apporter mon expérience, mais également tous les outils que j’ai acquis et que j’espère acquérir durant cette expérience. J’ai aussi cette volonté de transmettre ce que j’ai appris et je trouve qu’à l’âge de 15/16/17 ans c’est un passage important. Que ce soit rugbystiquement ou personnellement, c’est un virage pour ces jeunes.

Comment est venue cette opportunité au Stade Niçois ?

J’ai appris que le Stade Niçois cherchait un coach pour les Alamercery, le club savait que je passais mon diplôme d’entraîneur à Aix-en-Provence, donc on en a discuté ensemble. J’ai parlé avec Philippe Bouquet, Guillaume Cazanave et Hervé Moni pour qu’ils me présentent le projet et le club. Les objectifs collent à mes principes et à ma façon dont je conçois le rugby. Ils ont cette volonté de développer les jeunes au maximum avec le fil conducteur du jeu dans toutes les catégories. Un jeu structuré mais qui laisse de l’espace à la liberté. J’ai adhéré à leurs propos et j’ai dit « Pourquoi pas ».

Issa Nissa !