Cette semaine marque un temps de repos pour les joueurs et le staff de l’équipe professionnelle. Après 8 matchs de championnat, cette petite pause est l’occasion pour les joueurs de reposer les corps et les esprits. De son côté, le staff garde tout de même un œil sur le terrain et anticipe les futures échéances. L’occasion également pour Alexandre Compan de faire un petit point sur les 2 premiers blocs de son équipe. 

  • Alexandre, quel bilan général portes-tu sur les 8 premiers matchs de ton équipe ? 

Globalement, je suis plutôt satisfait. Je suis content de ce qu’on a pu faire durant ces 8 matchs. Après, je reste conscient qu’on a encore beaucoup de chemin à parcourir et des progrès à réaliser mais pour le moment c’est positif. Nos défaites à Narbonne et Chambéry sont très serrées, l’issue des deux rencontres aurait pu être différente. Comptablement, dans les clous ? Je ne vois pas les choses comme ça. On est tous conscient de l’ambition de l’objectif du club mais l’important c’est d’être le vainqueur à la fin. Sur la feuille de route que nous nous sommes fixés, on est bien mais on ne peut pas s’en satisfaire. Lorsqu’on regarde les statistiques, on est la 1ère attaque et la 2nde défense derrière Albi, qui est la référence dans ce domaine. Ce n’est pas rien et il faut garder le cap.

  • Avec du recul, quel regard as-tu sur les 3 matchs à Périgueux, Narbonne et Chambéry ?

Déjà, sur nos 8 matchs on prend des points 7 fois malgré 3 défaites. Quand on regarde les deux rencontres à Narbonne et Chambéry, on prend le bonus défensif et on termine à quelques points seulement. Chambéry, le week-end dernier, on est notre propre adversaire, c’était un match moyen dans le contenu face à une belle équipe. À Narbonne, malgré un carton rouge rapide, on a la pénalité de la gagne à la fin. Dans les deux cas, on est dans le coup. Concernant Périgueux, on manquait clairement de rythme, on n’avait pas de repères collectifs car il nous manquait un match de préparation mais après Périgueux a été très bon et ils le montrent encore aujourd’hui puisqu’ils sont 5èmes.

  • Au niveau du contenu, est-ce que le jeu proposé par l’équipe est proche de ce que tu souhaites ?

On est sur la bonne voie. Le jeu que je demande nécessite une capacité à se remettre en question constamment. L’engagement que les joueurs doivent mettre dans ce rugby est important et le groupe réagit bien. On est sur la bonne voie quand on regarde les résultats. C’est difficile, voire presque impossible de faire un « perfect », c’est-à-dire 100% de victoires et tout le temps proposer un jeu alléchant, mais on l’a déjà proposé à plusieurs reprises. Au-delà des résultats, l’idée est de proposer un beau rugby, sinon les supporters s’embêtent. Il faut continuer ainsi en travaillant dur à l’entraînement. Il faut augmenter tous les leviers d’un niveau : physique, mental, stratégique… Le meilleur match ? Je ne vais pas prendre un match mais une séquence. Le premier essai inscrit face à Suresnes est, pour moi, l’exemple type du rugby que je veux que l’équipe propose. Durant plus de 3 minutes, on maîtrise le ballon, on enchaîne les séquences sans perdre le contrôle, sans fautes, sans en-avant. L’équipe ne panique pas et trouve la solution au final.

  • Un mot sur le groupe qui a beaucoup bougé cet été ? 

La coupure cette semaine fait du bien car les corps et les esprits commençaient à être fatigués. 80% de l’effectif a changé donc il fallait trouver ses repères. Les nouveaux joueurs ont dû gérer les déménagements, la présaison difficile physiquement, l’enchaînement des 5 matchs à l’extérieur et le niveau des matchs. C’est un groupe jeune donc ils ont beaucoup laissé de jus. Les recrues se sont bien intégrées, les anciens effectuent bien leur travail au sein du groupe. Tout le monde a compris qu’il faut bosser collectivement pour arriver à nos fins. Dans ce sport, il y a le rugby et l’état d’esprit, aujourd’hui le groupe réagit bien aux deux. Mariano Taverna ? Avec lui c’est naturellement et simplement, il est facile à vivre. C’est un travailleur avec une belle humilité. Il a trouvé sa place au sein des avants avec qui il travaille bien. Il impose ses convictions.

Issa Nissa